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MYSTÉRIEUSES COLONNES

La traversée de la mer Rouge

Dans les années 1970, sur la côte de la péninsule égyptienne de Nuweiba, dans le golfe d’Aqaba, un groupe de chercheurs découvrit une colonne de granit datant de l’antiquité. Cette colonne était d’une hauteur de 4,5 mètres et pesait près de 11,5 tonnes. Couchée en partie dans la mer, en partie sur la plage, elle fut ensuite redressée par les soldats de l’armée israélienne en poste dans la région.

Ces chercheurs furent très étonnés de trouver une colonne de granit de ce type à cet endroit, identique en tous points aux colonnes retrouvées sur le site archéologique de Tel Ashkelon, en Israël. Que faisait-elle donc là ?

Et puis, quelque années plus tard, à sa grande surprise, l’un d’entre eux découvrit une deuxième colonne de granit, semblable à la première, érigée de l’autre côté de la mer, sur le territoire appartenant à l’Arabie saoudite (Peu après sa découverte, le gouvernement saoudien transféra cette colonne dans un musée et fit placer une plaque commémorative, pour marquer l’endroit où elle avait été trouvée). Cette découverte souleva une autre question : Pourquoi deux colonnes identiques avaient-elles été érigées depuis l’antiquité, l’une face à l’autre, de part et d’autre du golfe d’Aqaba ?

  • colonne de granit
  • colonne de granit
  • colonne de granit
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Moïse écrivit que le peuple d’Israël, après avoir quitté l’Égypte, s’était rendu à l’extrémité du désert (Exode 13,20) pour ensuite rebrousser chemin et arriver sur la côte de la mer Rouge, où il fallut camper (Exode 14,2). Poursuivis par Pharaon et son armée, les Hébreux furent pris au piège, comme dans un cul-de-sac, jusqu’à ce que, fendant la mer en deux, leur d.ieu leur permit de traverser la mer à pied sec et d’échapper ainsi à l’offensive égyptienne. Le d.ieu d’Israël referma la mer sur l’assaillant, qui périt dans la mer (Lire l'article "Une traversée périlleuse").

Mais où donc se trouvait cet emplacement où Moïse et son peuple purent traverser la mer Rouge à pied sec ? Faute de preuves tangibles susceptibles de corroborer l’authenticité du récit biblique, plusieurs théories se succédèrent au fil des siècles, sans jamais vraiment convaincre. Certains érudits sont allés jusqu’à conclure que le texte biblique devait forcément être de type allégorique. Pour eux, ce n’est ni plus ni moins qu’un récit mythologique fondateur d’une religion : il ne faut donc pas le lire de manière littérale et il devient donc inutile de rechercher des indices matériels puisque, selon ces savants, ce récit n’a pas de fondement historique.

Ron Wyatt, l’un des chercheurs ayant trouvé ces mystérieuses colonnes, demanda un jour à notre père du ciel de bien vouloir l’utiliser pour démontrer que la bible disait vrai et que les événements qui y sont décrits n’étaient pas juste des fables symboliques. Et c’est ainsi qu’il découvrit, accompagné de ses deux fils, l’existence de ces deux mystérieuses colonnes.

Au golfe d’Aqaba, la mer est extrêmement profonde : la profondeur y est de près de 900 mètres à l’extrémité nord et de 1800 mètres au sud. La distance entre les deux côtes est d’une quinzaine de kilomètres. Cela signifie que l’inclinaison pour atteindre le fond de la mer est si raide que, même si l’eau de la mer s’en était miraculeusement retirée, comme le relate le texte de Moïse, cela n’eut été praticable ni pour l’homme ni pour l’animal.

  • arrivée sur le site
  • arrivée sur le site
  • vue aérienne du site
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Or sur la partie de mer qui sépare les colonnes de granit, les recherches de Ron Wyatt permirent de mettre en évidence l’existence d’un pont sous-marin. Sur cet axe, la partie la plus profonde de la mer est de 90 mètres, ce qui adoucit considérablement la dénivellation du terrain. Par conséquent, une fois l’eau de mer retirée, une traversée à pied ou sur des chars y eut été tout à fait réalisable.

Cette découverte suscita tant d’enthousiasme que nos chercheurs entreprirent d’explorer le fond de la mer, où ils trouvèrent un certain nombre de structures coralliennes. Les coraux forment habituellement des masses compactes mais ce n’est pas ce genre de structures que les plongeurs trouvèrent au niveau de ce pont sous-marin : celles-ci avaient la forme de roues et de chars renversés ! Ils y trouvèrent également quelques squelettes fossilisés d’êtres humains et de chevaux. Certes, ils n’en trouvèrent pas beaucoup. Mais les courants d’eau sont très vifs à cet endroit et il est donc possible que d’autres restes de l’armée du pharaon aient été emportés rapidement dans les parties les plus profondes du golfe d’Aqaba.

  • coupe géologique du site
  • roue de char
  • ossements
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Pour démontrer cette hypothèse, il eut fallu disposer d’équipements spéciaux, du même type que ceux qui furent utilisés pour l’exploration du Titanic, rendant le coût de ces fouilles éventuelles prohibitif. Manquant de tels moyens financiers, Ron Wyatt décida de poursuivre ses recherches autrement, en allant prospecter de l’autre côté de ce bras de mer, dans le désert qui se trouve sur le territoire de l’Arabie saoudite. L'appellation "Sinaï" que l'on utilise pour désigner le désert de rocaille qui se trouve sur le territoire de l'Egypte étant apparue tardivement, se pourrait-il que l’on se soit trompé de site et que l'on ait omis de chercher des indices archéologiques au bon endroit ?

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