Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et je vous donnerai du repos.
Intercession
Pratiquer le jeûne - 1ère partie
Comment s'y prendre concrètement?
L’enseignement de Jésus ne nous dispense pas du jeûne. La prière et le jeûne sont même indissociables.
Le jeûne permet de maîtriser notre corps tout en élargissant notre coeur à la dimension spirituelle.
Mais trop souvent, nous ignorons comment jeûner sans nuire à notre équilibre physique et mental et nous manquons d’indications quant à la manière avec laquelle nous y
prendre concrètement..
L’article ci-dessous reprend la partie «hygiéniste» d’une conférence au sujet du jeûne et de sa pratique régulière.
L’enseignement qui nous est transmis ici est le fruit d’une longue pratique dont il est sans doute utile de prendre connaissance avant de se lancer dans l’aventure.
1. Préparation au jeûne
Choisir le moment
Il s’agit d’une décision volontaire.
Il faut préparer le jeûne, en choisir la date.
Il est recommandé de commencer par de courtes durées (1 jour) puis progressivement passer de 2 à 5 jours, voire ensuite 7, 21 ou 40 jours.
Mettez à profit vos congés et vos vacances.
Il ne faut pas jeûner uniquement à cause d’un besoin pressant et grave, mais il est bon de jeûner et prier pour faire plaisir au Seigneur.
Il faut fixer une durée et non pas dire « on verra jusqu’où je tiens ».
Préparation
Il faut réduire l’alimentation les jours qui précèdent, cela permet de rentrer tranquillement dans le jeûne.
Ne surtout pas se goinfrer ni faire de réserves avant.
Avant le jeûne, se nourrir en 3 temps:
- 1er temps: légumes, fruits, un peu de fromage et de yaourts
- 2ème temps: fruits
- 3ème temps : jus de fruits
Important: Nettoyer son transit intestinal la veille au soir. Se purger à l’aide d’une solution en vente en pharmacie (limonette purgative ou autre).
2. Les signes pendant le jeûne
a. Bouche
Haleine et langue. Langue très chargée, dépôt sur la langue et les gencives, impression d’avoir la langue gonflée.
L’haleine est porteuse des toxines qui sortent des poumons.
b. Urines
Urines pigmentées. De couleur foncées, presque marron (décharges de biles, de toxines).
c. Douleurs
Douleurs musculaires, migraines, douleurs: ce sont des manifestations normales, il faut qu’elles arrivent et qu’elles passent (fréquentes au niveau des mollets,
des muscles, des jambes). Impression d’être vidé. Les douleurs vont se déplacer dans le corps (douleurs liées à un rééquilibrage nerveux).
Les migraines sont en partie liées à notre régime alimentaire (consommateurs de café ou de thé…) et à notre système circulatoire sanguin.
d. Vertiges, vomissements
Les vomissements sont dus à une trop grande fabrication d’acétone dans le corps.
e. Faim
Il existe deux sortes de faim, la faim physique et la faim psychique.
Faim physique : elle devrait disparaître au bout de 2 à 3 jours, ainsi que la pulsion sexuelle.
La faim physique ne reviendra plus à cause de l’épuration (symptômes identiques à une crise de foie: perte de l’appétit).
Faim psychique: elle est plus difficile à vaincre que la faim physique. Ce n’est pas le besoin mais le désir de nourriture.
Il faut combattre ces 2 faims en buvant beaucoup. Il faut se gaver d’eau.
f. Sommeil et perte de sommeil
La somnolence, surtout lors des premiers jours du jeûne, est liée à une importante dépense d’énergie.
Esprit confus et brouillé à cause de l’évacuation des toxines. Plus on avance dans le jeûne et plus on constatera une perte de sommeil.
Le besoin de sommeil diminue à cause de l’épuration avancée des toxines, dépense énergétique réduite.
Le sommeil est en fonction de notre régime alimentaire. Plus on mangera des aliments difficiles à digérer, lourds, plus on aura tendance à dormir.
g. Malaise psychique
Colère, fantasmes sexuels, crises de larmes, moments de déprime : il s’agit de choses enfouies qui remontent.
Remarque:
Il arrive que les personnes qui font la grève de la faim y rentrent dans un esprit de lutte, de revendication.
Cela entraîne un état de stress.
Il se produit alors une montée d’adrénaline importante, ce qui entraîne un affaiblissement conséquent et quelquefois un empoisonnement de l’organisme.
Il arrive qu’on doive les hospitaliser. Il est donc nécessaire d’entamer le jeûne dans un climat de paix.
3. L’hygiène pendant le jeûne
L’hygiène est très importante pendant le jeûne, car le corps continue de puiser à différentes sources d’énergies (substances organiques qui sont en nous).
Le corps va également continuer à recevoir certaines énergies par le soleil, l’eau et l’oxygène.
a. Jeûne sec et jeûne humide
Au bout d’un certain dans le jeûne, on perd le goût de boire. On risque de sentir plus fort le goût de chlore ou de cuivre (tuyauteries).
Il faut choisir une eau qui nous plaise (minérale).
Il ne faut pas commencer par un jeûne sec (NB: un jeûne sec dure au maximum 3 jours) car le corps a besoin de l’eau pour évacuer les toxines et les dépôts.
Notre corps est composé de 60% d’eau. Les canaux lymphatiques sont en contact avec des ganglions qui ont des cellules chargées d’eau appelées « mucus ».
Dans un jeûne sec, le corps va puiser l’eau qui est en lui, donc évacuer le mucus et les toxines qui sont à l’intérieur.
Quand nous recommençons à boire, nous nous remplissons de « propre ».
b. Douches et baignades
Recommandées pour bien hydrater le corps.
c. Soins de bouches
(Dents et langue) Dentifrice ou cristaux de menthe (en pharmacie).
Bien brosser la langue pour évacuer les toxines.
d. Repos
Important, mais ne pas rester au lit trop longtemps.
e. Soleil
Aérer la pièce où l’on est, faire des promenades, prendre l’air, mais pas d’exposition trop prolongée au soleil.
f. Vie sociale
Continuer de mener une vie relationnelle normale, lire des livres édifiants, écouter de la musique paisible, prier seul et en groupe, louer Dieu.
Pour un long jeûne, alterner un jour sec / un jour humide.
Signes de la phase terminale de l’épuration (après plusieurs dizaines de jours):
ils se produisent lorsque nous avons épuisé toutes les réserves de notre corps.
Nos organes vont alors maigrir (foies, muqueuses du transit intestinal).
Après l’épuration bien avancée, nous entrons dans une phase de régénération qui produit un rééquilibre physique et spirituel.
La bouche;
Après la fin de l’épuration, la langue redevient rose, les dents redeviennent plus blanches, l’haleine ne sentira plus mauvais.
Nous sommes «bien dans notre bouche».
La peau:
La peau est beaucoup plus douce, le teint rosé. Les yeux deviennent plus clairs, vifs et pétillants, les cernes vont partir.
Le goût:
la sensation gustative est décrassée, plus sensible. Le goût devient plus fin.
Le toucher:
Sensibilité au niveau des doigts, tous les sens sont rénovés dans le corps.
L'odorat:
Le sens de l’odorat est plus développé et plus fin.
L'état général:
Plus de douleur
Equilibre physique et psychique, harmonie dans son corps, acceptation de son corps, bien être.
Diminution du poids.
Le retour de la faim (au niveau de la bouche et de la gorge:
Salivation, même sentiment que lorsque nous avons très soif.
Cela se produit après plusieurs dizaines de jours de jeûne).
5. La reprise alimentaire
1ère période: liquides
- jus de fruits
- bouillons
- jus de légumes
- compotes
Faire une purge
2e période: purées
- nourriture mixées
yaourts
3e période: solides
- morceaux
- fruits, légumes
- pain complet
Ne pas reprendre du lait aussitôt après la fin du jeûne car il fait reprendre du poids et des graisses.
Prendre des oligo-éléments (magnésium, cuivre, or et argent).
6. L’hygiène alimentaire
Écouter son estomac
Veiller aux quantités
Privilégier les végétaux (80%): légumes...
Pain complet biologique
Protéines animales:
- fromages, laitages
- oeufs
- poissons
- viandes : blanches et rouges (ne pas en abuser)
Protéines végétales : lentilles, champignons, etc.
Revêtir l'armure de Dieu - 1ère partie
Un commentaire d'Éphésiens 6, 13-17
L'apôtre Paul, dans sa lettre aux Éphésiens, nous rappelle que la vie du disciple est un combat.
La lutte que nous menons pour vaincre la chair est sous-tendue par une guerre sans merci contre les forces du Mal répandues dans les airs.
Pour pouvoir tenir bon contre ces puissances adverses, il nous invite à revêtir tout l'équipement des soldats romains,
les guerriers les plus puissants de son époque.
Notons bien que l'image qu'il utilise nécessite une transposition dans la réalité:
il ne s'agit pas de se déguiser comme pour un bal costumé ni de faire un exercice de visualisation créatrice au moyen de notre imagination.
Le texte est clair. Chaque élément de l'armure correspond à des attitudes qu'il nous faut adopter, acquérir, développer.
Il n'y a là donc rien de magique: ce que l'apôtre nous expose n'est ni plus ni moins une synthèse de la vie du disciple.
Ce qu'il nous offre ici est un moyen mnémotechnique des grands axes essentiels de la vie avec Dieu tel que nous l'a enseignée notre Maître, Jésus.
Oui, tenez bon!
Alors, que dit le texte de l'apôtre Paul ?
"Au demeurant, fortifiez-vous dans le Seigneur, par sa puissance souveraine. Revêtez l'armure de Dieu pour être à même d'affronter les ruses diaboliques ;
car ce n'est pas contre des hommes de chair et de sang que nous avons à lutter, mais contre les principautés,
contre les puissances, contre les princes de ce monde ténébreux, contre les forces spirituelles du Mal répandues dans les airs.
Endossez donc l'armure divine afin de pouvoir résister dans les jours mauvais et tenir bon, ayant fait tout votre devoir.
Oui, tenez bon, les reins ceinturés de vérité, le corps cuirassé de justice, les pieds chaussés de zèle pour annoncer l'Évangile de la paix.
Tenez surtout le bouclier de la foi où viendront s'éteindre touts les traits enflammés du Malin.
Prenez enfin le casque du salut et le glaive de l'esprit, qui est la Parole de Dieu." (Eph 6 :10-17)
La cuirasse de la justice
Dans le combat spirituel, qui n'est pas un combat contre des personnes, mais bien contre des réalités oppressantes,
nous devons porter la cuirasse de la justice.
La cuirasse de la justice protège notre coeur et protège notre souffle. Nous sommes le temple du Saint-Esprit qui
demeure au-dedans de nous, où nous pouvons l'adorer en esprit et en vérité.
La cuirasse de la justice protège donc le lieu le plus saint de tout notre être, le lieu de la communion avec D.ieu.
Parler de la justice revient à parler de la loi. Il est donc question de préceptes et d'obéissance.
Pour un enfant de D.ieu, sa meilleure protection est son obéissance à D.ieu.
En Belgique, où je me trouve pour le moment, un article de loi affirme que nul n'est censé ignorer la loi. Et, de ce fait, revêtir la cuirasse de la justice va
de pair avec l'étude des Écritures, avec l'écoute de la Parole de D.ieu, avec la soumission aux motions de l'Esprit Saint en nous.
Bien entendu, nous sommes faillibles et perfectibles, nous sommes fragiles et faibles,...
Mais lorsque nous reconnaissons notre misère, nous pouvons toujours faire appel à la justice de D.ieu, qui fait miséricorde,
et nous appuyer sur la justice accomplie par Jésus, qui est notre avocat auprès du trône de la justice de Dieu.
Notre repentir sincère, la confession de nos manquements, notre foi en Jésus qui seul peut nous sauver, sont autant d'armes
puissantes qui nous permettent de revêtir cette cuirasse de la justice.
Nous le voyons bien, le port de cette cuirasse est indissociable du maniement du glaive de l'Esprit qu'est la Parole de
Dieu et du casque du salut en Jésus. C'est d'ailleurs ce qu'affirme l'apôtre Paul quand il nous invite à revêtir
complètement l'armure de Dieu (Eph 6:10-17). Cette armure nous permet de tenir bon face aux puissances
oppressantes du monde satanique, car c'est bel et bien contre des esprits ténébreux répandus dans les airs que nous
devons lutter, et non contre la chair et le sang.
Le glaive du coeur
Dans le combat spirituel que nous avons déjà évoqué précédemment, il nous faut également saisir le glaive de l'esprit,
qu'est la Parole de Dieu.(Eph 6:17)
De toute l'armure spirituelle, il s'agit de l'arme la plus offensive.
Cela tient notamment à son caractère tranchant. Les mots peuvent tuer,
mais la Parole de Dieu, elle, est "utile pour enseigner, persuader, reprendre et former à la justice." (2Tim3:16)
En d'autre termes, la Parole peut donner la vie, faire grandir, fortifier, édifier, encourager, ...
Dans le combat spirituel, cette épée est utilisée pour réduire à néant les mensonges de Satan.
A la langue fourchue du serpent, chargée de tant d'ambiguïtés, il convient de répondre dans la langue du Fils de Dieu,
qui est comme un glaive acéré à deux tranchants.(Apocalypse 1:16) Au langage des savants et des intelligents selon l'ordre du monde,
il convient de répondre par le langage de la vérité et de l'amour, dont le siège est le cœur (cet organe de la communion avec Dieu
que nous appelons également "esprit").
Parler dans le souci de la charité.
Parler dans le souci de la vérité.
A temps et à contretemps, quoi qu'il en coûte.
Parler pour que des vies soient sauvées et non anéanties.
Parler pour conduire à Dieu et non pas pour séduire, tromper, manipuler, critiquer, juger, condamner,...
Et ne pas utiliser cette Parole sacrée en vain: il faut savoir se taire, comme Jésus Lui-même,
quand le silence ou un simple geste deviennent cette Parole en actes.
Vivre cette Parole plutôt que l'énoncer en omettant de la pratiquer.
Ne pas s'ériger en détenteur de la vérité mais être témoin de cette Parole qui s'adresse à tout homme: "Dieu est amour" (1Jn4:16).
Aimer Dieu et son prochain comme soi-même. (Lévitique 19:18)
Vivre de cette Parole, s'en nourrir comme on se nourrirait de pain (Matthieu 4:4) et la distribuer, la partager sans compter.
Voilà autant de manières de manier cette arme spirituelle de manière non pas défensive mais offensive...
Le zèle dans l'Esprit-Saint
Dans le contexte qui nous concerne, à savoir le combat spirituel, les chaussures du zèle pour annoncer l'évangile de la paix constituent une arme.
Même si lancer une chaussure à la tête de quelqu'un peut causer des blessures,
il est difficile de comprendre en quoi il s'agit bel et bien d'une arme contre les forces du Mal répandues dans les airs.
En réalité, tout porte à croire que ce dont il s'agit dans ce verset a trait au baptême du Saint-Esprit.
Deux éléments retiennent mon attention dans ce verset de l'épître aux Éphésiens: les sandales et le zèle.
Les chaussures du soldat romain, dont l'armure sert d'allégorie à l'apôtre Paul, sont, en réalité, des sandales.
On est loin des bottines des militaires d'aujourd'hui. Par ailleurs, le port de la sandale n'était pas le privilège des militaires
puisque les récits évangéliques font mention des sandales de Jésus.
Jean le Baptiste n'a-t-il pas affirmé au sujet de Jésus: «Je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales» ? (Mt 3 :11)
Il est intéressant de noter que, dans ce passage de l'évangile selon Matthieu, l'évocation des sandales de Jésus est immédiatement suivie de
l'annonce du Baptême du Saint-Esprit: «Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu.» (Mt 3 :11)
Or, nous le savons, le feu est bel et bien l'élément naturel le plus adapté pour évoquer le zèle! C'est ce que nous rappelle l'évangéliste Jean,
dans ce récit de la purification du Temple: Jésus, dans un accès de colère divine, vient de chasser les commerçants du Temple de Jérusalem.
Et à quel verset de la Thora l'évangéliste rattache-t-il cet événement pour légitimer cet action «coup de fouet» ?
Au Psaume 69 :10, qui dit ceci: «Le zèle de ta maison me dévore.» (Jn 2 :17)
Une fois encore, nous sommes en présence de l'image du feu, de cette flamme ardente qui dévore tout sur son passage.
Avec l'image des sandales, du zèle, du feu, nous sommes donc en présence d'une œuvre de purification, une œuvre de séparation, en d'autres termes:
une œuvre de sanctification.
C'est bien ce sur quoi insiste le passage de l'évangile selon Matthieu que nous avons mentionné tout à l'heure.
A peine le Baptiste a-t-il évoqué les sandales de Jésus qu'il affirme à son sujet: «Il tient en main le van;
il va nettoyer son aire, amasser le froment dans son grenier, mais brûler la paille dans un feu qui ne s'éteint pas.» (Mt 3 :12)
Il est question ici de séparation, autrement dit de sanctification.
En rapprochant ces quelques versets les uns des autres, nous pouvons mieux comprendre les implications du port de ces sandales
tissées du zèle pour annoncer l'évangile de la paix.
Ce sur quoi l'apôtre Paul semble insister est la nécessité pour chacun d'entre nous d'être baptisés du Saint-Esprit.
C'est Lui, le Saint-Esprit, qui opère en nous cette œuvre de sanctification, de séparation radicale de l'esprit du monde.
Cette séparation nous protège puissamment de cet esprit avec lequel nous n'avons plus aucun commerce.
Autrement dit, lorsque nous sommes saints, séparés de l'esprit du monde, les séductions du monde n'ont plus aucun effet sur nous.
Nous pouvons alors dénoncer les pompes de Satan et lui opposer franchement l'annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume.
Et habités du feu de Dieu, nous pouvons le communiquer, le transmettre à d'autres, à la manière d'une course-relais.
La ceinture de la vérité autour des reins
D'après le livre de la Genèse, la première ceinture jamais portée par l'homme fut cette ceinture constituée de feuilles de figuier
que l'homme et la femme fabriquèrent pour cacher cette nudité dont ils venaient de prendre conscience lorsqu'ils eurent mangé du fruit
de l'arbre de la connaissance. A cette ceinture fut attaché un profond sentiment de honte.
Par ailleurs, le port de cette ceinture ne pouvait que trahir la conscience qu'ils avaient de leur nudité et lorsque
Dieu se promena dans le jardin à la nuit tombée - Quelle délicatesse de sa part que de passer
dans la pénombre du crépuscule! – ils se cachèrent néanmoins parmi les bosquets afin d'échapper au regard et au jugement de Dieu.
Peine perdue! Dieu qui sonde les reins et les cœurs ne pouvait que voir ce que l'homme et la femme tentaient naïvement de Lui dissimuler.
Ces pagnes végétaux étant insuffisants pour recouvrir la nudité de l'homme et de la femme, Dieu les substitua par des habits de peau.
On voit ici une dimension sacrificielle: On verse le sang d'un animal pour couvrir le péché de l'homme et de la femme.
Cet aspect de sacrifice animal apparaîtra un peu plus loin dans le texte, dans l'offrande d'Abel, agréée par Dieu,
et à partir de là tout le long de l'histoire du Peuple de Dieu jusqu'à la destruction du Temple de Jérusalem,
quelques années à peine après la mort sacrificielle de Jésus, «l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde».
L'apôtre Paul nous invite à revêtir la ceinture de la vérité.
En d'autres termes, il nous propose de faire tomber les masques.
Plutôt que de continuer à cacher notre nudité, au lieu de faire perpétuellement mémoire de cette réalité de notre péché
que nous devions sans cesse couvrir publiquement par des œuvres destinées à nous justifier devant D.ieu, les anges et les hommes,
nous sommes désormais invités à nous revêtir du seul Agneau sans tache qui puisse, une fois pour toutes, nous libérer de la honte liée au péché.
Quelle bonne nouvelle pour toutes les personnes qui, comme moi, ont conscience d'avoir péché, manquent d'assurance ou d'affirmation et se laissent
encore impressionner par le regard des autres, se laissent habituellement abattre par le jugement, les critiques, le mépris.
Non, nous n'avons plus à subir cet opprobre. Nous pouvons laisser tomber tous les masques, nous exposer dans la nudité la plus complète tout en sachant
que l'Agneau qui se laissa dépouiller à la croix ne manquera pas de nous revêtir aussitôt de Lui-même.
Oui, Jésus est cette ceinture confectionnée avec amour à la croix pour nous justifier envers et contre toutes les calomnies proférées
par celui que nous appelons à juste titre « calomniateur », «prince du mensonge», «accusateur».
Jésus seul est la Vérité !
Le bouclier de la foi
Nous marchons par la foi, non par la vue !
Nous souvenir de cette loi fondamentale de la vie spirituelle nous permet d'éviter bien des écueils quand il s'agit de discerner,
de faire des choix, de prendre des décisions,...
Une stratégie de Satan consiste à nous distraire, à nous faire sortir de ce centre absolu de notre être où nous trouvons la paix intérieure,
de ce cœur à partir duquel nous pouvons agir efficacement en vue du Royaume. Une fois « dehors »,
nous devenons les sujets de la chair et nous ne marchons plus par la foi, mais selon ce que nous dictent nos sens,
nos sentiments, nos émotions, notre mental. Ce qui nous guide, ce sont nos désirs personnels, les circonstances,
les avis des personnes les plus attentionnées de notre entourage,...Nous sommes alors susceptibles de tomber dans tous les pièges tendus par Satan.
Que de tentations n'ai-je trouvé sur ma route qui avaient l'apparence du bien, du raisonnable, du convenable, du pratique, du généreux,...
comme autant de raccourcis pour atteindre le but avec plus de facilité, avec plus de commodité, avec plus d'assurance.
En réalité, les tentations les plus perverses prennent l'apparence du bien, voire du mieux ou du meilleur,
comme autant de loups cachés sous des peaux de moutons.
Contre ces pièges de l'ennemi, rien de tel que l'obéissance fidèle à la Parole de Dieu -
rien de tel que des actes de foi répétés dans les petites choses comme dans les plus grandes.
Dans le récit des tentations de Jésus au désert, l'obéissance du Fils à la Parole du Père a pour conséquence immédiate la fuite de Satan.
Rien de tel, pour éteindre les traits enflammés de l'ennemi, que cette confiance des tout petits enfants à leurs parents,
qui font ce qu'on leur demande sans attendre d'explications. Ils comprendront plus tard.
Quelqu'un m'a raconté récemment qu'il recevait souvent de ces impulsions du cœur pour de petites choses
à travers lesquelles il apprenait à apprécier les bienfaits de l'obéissance à Dieu.
Par exemple, il lui est arrivé d'être saisi d'une intuition soudaine le pressant d'emporter un parapluie au moment de se rendre à un rendez-vous important.
Or, le temps était ensoleillé et le bulletin de prévisions météorologiques promettait une journée torride sans l'ombre d'un nuage.
Il emporta néanmoins son pépin et moins d'une demi-heure plus tard, alors qu'il était en chemin au milieu de nulle part, une averse le surprit sans prévenir...
Il arrive aussi que j'obéisse à ces mouvements pressants du cœur sans que j'en voie jamais la raison,
ni avant ni après mais peu m'en chaut: chaque pas posé avec la foi du charbonnier constitue une victoire de la lumière sur les ténèbres.
Si Jésus avait écouté la voix des membres de sa famille ou le cri de ses émotions, jamais il n'y aurait eu de salut pour l'humanité.
Il arrive effectivement que nous ayons à traverser la vallée de l'ombre et de la mort, dans un brouillard d'une épaisseur à couper au couteau,
mais croire que Dieu est ce bon berger qui nous y conduit doit nous suffire.
Pour terminer ce petit à propos, j'aimerais reprendre, ci-dessous,
un petit texte écrit par une mystique espagnole du 17ème siècle et qu'elle gardait constamment sur sa poitrine
comme on porterait une protection infaillible contre les attaques de l'ennemi.
Elle nous rappelle qu'aucune arme n'est plus efficace que l'obéissance à Dieu dans la foi et l'humilité des tout petits:
«Que rien ne te trouble, que rien ne t'effraie.
Tout passe.
Dieu ne change pas.
La patience triomphe de tout.
Qui aime Dieu ne manque de rien.
Dieu seul suffit.»
Marcher dana la foi - 1ère partie
Gédéon ou la victoire des nuls - par Rémy Schappacher
Le récit dont il va être question dans ces lignes s’inscrit dans un contexte précis:
Le peuple d’Israël s’est détourné de son Dieu. Privé des bénédictions et de la protection de Dieu,
il se retrouve sous la coupe d’un peuple barbare qui le terrorise: les Madianites.
Les gens se terrent dans des grottes et, dans ce contexte affreux, chacun tente de survivre comme il peut.
Au bout de 18 années sous ce régime épouvantable, les Israélites finissent par crier à Dieu pour qu’il les sauve de leurs oppresseurs.
En réponse à leurs insistantes supplications, Dieu consent à répondre. Voici comment:
A ce moment-là, l’Ange du Seigneur vint et s’assit près d’un arbre qui appartenait au père de Gédéon.
Gédéon était en train de dé-piqueter du blé et il le mettait dans pressoir à olives à une époque de l’année où ce n’était pas le moment de presser les olives.
Et il faisait tourner le pressoir à olives pour faire de la farine sans que les Madianites comprennent ce qui se passe.
Donc, il a sauvé un tout petit peu, comme il peut… Il sauve les meubles en se faisant un peu de farine dans un coin pour son clan, pour sa famille.
Le vaillant guerrier
A ce moment-là, donc, l’Ange du Seigneur lui apparut près du pressoir où il était en train de faire ses petits arrangements pour ne pas crever tout de suite.
Et il lui dit: «Je te salue, la paix soit avec toi, vaillant guerrier!»
A cet instant, Gédéon lui dit: «Pardon? Te moques-tu de moi en me traitant de vaillant guerrier?
Tu ne vois pas que je suis en train de m’arranger comme je peux, que je suis plus trouillard que les autres et tu m’appelles vaillant guerrier?»
Et voici comment il se débine: «Pardon mon Seigneur, si tu es vraiment avec nous, d’où vient ce qui nous arrive?» Avez-vous vu comment il s’y prend?
Il fait passer la salutation que l’Ange lui adresse personnellement à un «nous» collectif…
Mais l’Ange lui signifie que c’est bien à lui et à personne d’autre qu’il souhaite s’adresser.
Gédéon poursuit: «Nos pères nous ont raconté les prodiges que tu opérais autrefois, quand nous étions en Egypte.
Maintenant, tu nous as abandonnés et tu nous as livrés au pouvoir de Madian.
Alors le Seigneur se tourna vers lui et lui dit: «Va avec la force qui t’anime et tu sauveras Israël de la main de Madian. N’est-ce pas moi qui t’envoie ?»
Un réveil progressif
Voilà un type dont la seule force qui l’anime, c’est de se planquer et l’Ange lui dit: «Et tu sauveras, par ta main, Israël de Madian !»
Or, sa main, pour l’instant, elle dérobe du blé dans un coin pour le sauver, lui et les siens!
Et au lieu de lui répondre: «Comment cela se fera-t-il ?»,
il dit: «Pardon, mon Seigneur, comment sauverais-je Israël, mon clan est le plus pauvre et moi, je suis le dernier de la maison de mon père.»
Il allègue sa misère et il dit: «Je ne suis rien. Comment pourrais-je être victorieux et remporter des victoires pour les autres alors que je ne suis rien?»
Le Seigneur lui dit: «Je serai avec toi et tu battras Madian qui ce n’était qu’un seul homme.» Gédéon lui réplique:«
Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que c’est Toi qui me parles. Ne t’éloignes pas d’ici jusqu’à ce que je revienne et je t’apporterai mon offrande.»
Et le Seigneur lui dit: «Je resterai jusqu’à ton retour.» On ne nous dit pas combien de temps il est parti. Dix minutes? Un an? Deux ans?
On ne sait pas combien de temps il est parti, en train de réfléchir à ce truc-là et puis de remettre ça au lendemain!
Et en fin de compte il va revenir et lui faire une offrande – même si ce que Dieu veut, c’est qu’il s’offre lui-même – et le Seigneur va faire surgir un feu de la roche
qui va consumer la viande, les pains, le levain, pour ensuite disparaître aux yeux de Gédéon.
A ce moment, réalisant que c’était bien le Seigneur qui lui avait parlé, Gédéon prit peur, ce qui est signifié par ces paroles:
«J’ai vu le Seigneur face à face» et la réponse du Seigneur qui lui di: «N’aie aucune crainte, tu ne mourras pas.»
Modeste ommencement
Alors, la première chose que Gédéon va faire, c’est tenter un petit coup d’éclat.
Le Seigneur lui avait demandé de faire tomber les idoles – pas les idoles du pays mais celles de sa propre maison.
Comment faire pour faire sortir les occasions de péché de l’intérieur de ma propre maison?
Comment faire sortir cet ordinateur, cette télévision, ces bouteilles, etcetera ?
Or, le père de Gédéon avait placé un poteau consacré au dieu Baal devant sa maison, en un endroit élevé que tous les habitants de la ville pouvaient voir.
Et afin de renverser le pieux sacré de son père, pour ne pas faire ça tout seul, Gédéon avait mobilisé d’autres gens de la ville avec qui il fit ça de nuit! «Courage, fuyons!» Oui, il avait la trouille!
Ce n’est peut-être pas bien glorieux, mais commencez vous aussi par un petit quelque chose. Débarrassez-vous de ce qui vous encombre quand même un peu.
Le vaillant guerrier a donc commencé de nuit. Le récit nous dit que, dès le lendemain matin, une enquête a été menée pour savoir qui avait fait ça.
En arriver à la conclusion: «C’est sûrement Gédéon qui a fait le coup!» laisse entendre à mi-mots quelques indications au sujet de la personnalité de Gédéon.
Ce devait être un petit, qui aimait Dieu, qui aimait la louange et l’adoration mais qui avait perdu beaucoup de temps à d’autres idioties.
Et le voici en train de revenir à l’adoration et de reprendre du terrain sur l’ennemi.
Une armée de 32 000 hommes
Alors, aguerri par son coup d’éclat, il va lever une armée qui va compter plusieurs milliers d’hommes.
Mais le Seigneur intervient, un peu comme s’il disait: «Ils sont trop nombreux, tu vas te prendre au sérieux.»
Car il ne s’agit pas d’être fort, il ne s’agit pas d’être devenu un champion, il s’agit simplement d’être un petit qui se tient disponible et attend tout de Dieu.
Et de peur qu’Israël remporte la bataille contre Madian en raison du nombre d’hommes et de la force déployée,
pour éviter qu’Israël se juge soudain capable de se prendre en main tout seul et tire gloire de la victoire, Dieu organise une sélection parmi le peuple.
Dieu dit à Gédéon: « Proclame donc ceci: que celui qui a peur et qui tremble s’en retourne chez lui.»
Au fond, cela ne semble pas plus mal que les plus trouillards s’en aillent, comme ça on garde au moins les plus valeureux.
En réalité il n’y a que les inconscients pour ne pas avoir peur! Si tu trembles devant un combat, c’est que tu en as mesuré toute l’importance.
Ceux que Dieu est donc en train d’enlever sont justement ceux qui ont mesuré l’enjeu et vont se tenir debout comme des courageux.
Les autres sont des héros d’un jour, parce qu’on ne l’est pas deux fois quand on est passé par là. Ce sont simplement des inconscients.
Et voilà que Dieu retire de l’armée ceux qui tremblent à juste titre devant une épreuve de taille. Il n’y a pas de honte à trembler devant une épreuve de taille:
ça veut dire qu’on a pris conscience du danger. Voici donc Gédéon dépourvu de tous ceux qui auraient pu montrer du courage pendant l’assaut.
Gédéon ou la victoire des nuls - par Rémy Schappacher
22 000 hommes parmi le peuple s’en retournèrent, il en resta environs 10 000. Le Seigneur dit alors à Gédéon:
«Ce peuple est encore trop nombreux, fais-les descendre au bord de l’eau et là je les éprouverai…
tout ceux qui laperont l’eau avec la langue comme lape le chien, tu les mettras d’un côté et ceux qui s’agenouilleront pour boire, tu les mettras de l’autre.»
Autrement dit, Dieu demande d’opérer une sélection entre les plus intelligents, qui ne relâchent ni leur arme ni leur vigilance quand il s’agit de se désaltérer,
et les inconscients, qui laissent tout tomber pour boire en étant étendu à même le sol sans possibilité de réagir en cas d’attaque de l’ennemi.
«Le nombre de ceux qui lapèrent l’eau était de 300.»
Et c’est ce groupe-là que Dieu confie au commandement de Gédéon pour sauver Israël alors que tous les autres sont invités à rentrer gentiment chacun chez soi.
Ne pas s’appuyer sur ses propres forces.
Ayant saisi le plan de Dieu, Gédéon décide alors de répartir la troupe dont il dispose encore en trois groupes distincts de 100 hommes et pour toute arme,
il donne à chacun une trompette, c’est-à-dire un shofar, et des cruches vides. «Vous placerez une torche enflammée à l’intérieur de la cruche.»
Voila ce qu’ils ont pour se battre: une trompette et une cruche!
Ils vont donc partir contre l’ennemi non pas avec un arsenal mais avec la voix de leur cœur et les vases d’argile qu’ils sont.
Oui, vous contenez un trésor dans des vases d’argile : le Saint-Esprit, le feu de cette torche dévorante dans cette terre cuite. C’est tout.
Gédéon propose alors aux 300 qui le suivent de l’imiter: «Quand je serai arrivé au bord du camp, ce que je ferai, vous le ferez aussi. Je sonnerai de la trompette,
alors vous aussi, vous sonnerez de la trompette tout autour du camp et vous crierez ‘Pour le Seigneur et pour Gédéon’.»
C’est un cri de victoire, comme pour la prise de Jéricho. Gédéon et ses compagnons n’attendent pas que l’ennemi vienne les chercher:
arrivés aux abords du camp ennemi, ils y veillent toute la nuit et au moment donné, ils sonnent de la trompette et brisent les cruches qu’ils ont à la main.
A ce moment, de la main gauche, ils saisissent les torches que contenaient les cruches d’argile et de la droite, ils tiennent le shofar qu’ils font résonner.
Autant dire que ce qu’ils font est stupide!
Car quand on a pris une trompette avec soi pour se faire remarquer, on garde encore au moins la torche dans la main habile pour se défendre.
Or Dieu demande de garder la main habile pour la trompette et la voix du cœur et la main gauche… c’est sans doute pour battre la mesure…
Une stratégie surprenante
Au lieu d’attaquer, chacun se tient immobile à sa place, sans bouger, une trompette à la bouche pour signaler sa présence
et une torche à la main pour se faire repérer dans l’obscurité de la nuit. «Coucou, on est là!»
Il faut bien que ce soient 300 imbéciles, non ? Ou simplement 300 enfant qui font tout comme Dieu leur dit de faire…
300 justes qui savent en leur âme et conscience que ce n’est ni par puissance ni par force, ni par les armes de personne,
mais de par Dieu, parce que la terre n’est à personne d’autre que Dieu.
Et se tenant ainsi au service de l’Esprit-Saint de Dieu, ils vont énerver à un point tel les esprits du monde des ténèbres
que les Madianites, terrorisés et aveuglés, vont prendre la fuite, se retourner les uns contre les autres et finalement se massacrer entre eux,
libérant ainsi Israël du joug et de l’oppression qui pesait sur lui.