PUISSANCE DE LA PROCLAMATION
Conférence de Derek PRINCE au sujet de la puissance réelle de la parole divine qui, lorsqu'elle est proclamée à voix haute, est utile pour répandre la vérité dans un monde pollué par le mensonge et les mensonges.
Traduction de l'anglais © Phil EDENGARDEN 2015
Lorsque Ruth et moi-même exerçons notre ministère – il s'agit de quelque chose que D.ieu nous a enseigné – nous commençons toujours par une proclamation de la Parole de D.ieu. Nous avons découvert que proclamer la Parole dans la foi au début d'une rencontre agit sur l'atmosphère et confère également une onction au prédicateur.
Proclamation conjointe d'Esaïe 55,10-11: Tout comme la pluie et la neige tombent du ciel et n'y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l'avoir fécondée et fait germer les plantes, sans donner le grain à semer et le pain à manger, ainsi en va-t-il de la parole que profère ma bouche: elle ne me revient pas sans avoir produit son effet, sans avoir exécuté ma volonté.
Je voudrais m'arrêter au terme «proclamation», ou au verbe «proclamer». Il a pour étymologie un mot latin qu'on peut traduire par «crier vers l'avant». Deux expressions se rattachent à ce mot plein de force dans le langage du Nouveau Testament: «profession» (ou «professer») et «proclamation» (ou «proclamer»). «Confession» (ou «confesser») signifie : «dire la même chose que…» Pour nous qui enracinons notre fois dans les Écritures, la confession signifie que nous exprimons par notre bouche la même chose que ce que D.ieu a déjà signifié dans sa Parole. Nous faisons en sorte que les paroles de notre bouche soient en accord avec la Parole de D.ieu. De cette manière, nous nous alignons sur cette Parole pour recevoir l'appui et la pleine autorité de Jésus.
Libérer l'autorité et la bénédiction de D.ieu
Dans la lettre aux Hébreux, l'auteur affirme que Jésus est le souverain sacrificateur de la foi que nous professons. (Heb 3,1: ...Considérez bien Jésus, le message et le pontife de notre foi.) Cette déclaration est très importante car elle signifie que sans la profession de foi, il n'y a pas, non plus, de souverain sacrificateur. Il est notre souverain sacrificateur dès lors que nous le confessons. En d'autres termes, quand nous professons de notre bouche ce que nous tenons pour vérité révélée dans la Bible, Jésus - qui se tient dans les cieux en tant que notre souverain sacrificateur – libère son autorité et sa bénédiction. Mais si nous restons silencieux, nous faisons en quelque sorte barrage à son ministère de souverain sacrificateur. Et quand nous professons quelque chose d'erroné, nous faisons pires encore puisque nous invitons des forces négatives à nous entourer et se placer au-dessus de nous.
En fait, la proclamation est une profession agressive de notre foi. La proclamation est un terme qui évoque le combat spirituel. Cela consiste à libérer l'autorité de la Parole de D.ieu dans une situation donnée, dans notre propre existence, dans la vie de l'Église, dans une situation politique ou quelque autre situation que ce soit : il existe un nombre incalculable de situations où l'intervention de la puissance de D.ieu est indispensable. Et il n'y a pas de moyen plus efficace de libérer cette puissance de D.ieu dans une situation donnée, qu'il s'agisse de votre propre vie, celle de votre famille, de votre église ou de votre nation,… que la proclamation.
La proclamation est l'activité d'un héraut. «Héraut» est un mot que nous n'utilisons plus très fréquemment aujourd'hui : Jadis, le héraut était investi de l'autorité d'un roi, d'un duc ou d'un noble quelconque pour se rendre à un endroit donné et y proclamer une décision ou un acte de loi édicté par ce roi, ce duc ou ce noble qu'il était chargé de représenter. Aves-vous jamais entendu quelqu'un crier «Oyez» avant d'émettre une proclamation ? Dès lors que les gens entendaient cette expression – Oyez – tout le monde s'immobilisait pour écouter ce qui leur était communiqué par la figure d'autorité en place. Or, dans le Nouveau Testament, le terme utilisé pour désigner l'action du prédicateur est justement le même que celui qui désigne l'action du héraut : proclamer.
Une des paroles de l'Évangile selon Matthieu que nous préférons se trouve au chapitre 24, verset 14 : Cet Évangile du Royaume sera prêché dans le monde entier, mais nous préférons la traduction qui dit … sera proclamé dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. J'ai enseigné la Bible pendant près de cinquante années et j'ai toujours senti que mon devoir était de donner une interprétation aux textes de la Bible, de les expliciter et d'aider les gens à les comprendre. Or, il y a une douzaine d'années, le Seigneur a commencé à me faire comprendre le sens du terme «proclamer». Et j'ai senti qu'il me mettait au défi de ne plus seulement enseigner mais également de proclamer. Cet appel est la raison d'être de mon ministère à la radio à partir de 1979. Il s'agit-là d'un véritable ministère de proclamation.
Proclamation de l'Evangile
Mon expérience m'a permis de constater à quel point la puissance de D.ieu peut opérer de façon incroyable par la seule proclamation de Sa Parole dans la foi. Cette proclamation peut agir de façon tout à fait merveilleuse. Il y avait, aux États-Unis, une femme qui était tout sauf ce qu'une femme est censée être selon les normes établies au sein du peuple de D.ieu : elle était marxiste, lesbienne et féministe. Elle prenait cela très à cœur, au point d'acheter des revolvers destinés à supprimer quelques hommes. Un jour, elle s'est retrouvée, en compagnie de quelques compagnons d'infortune, à bord d'un petit navire affrété au large des côtes chinoises, dans le seul but d'exécuter une basse besogne. Lorsqu'ils prirent conscience qu'une tempête menaçait de s'abattre sur eux, les compagnons de cette femme lui demandèrent d'allumer la radio et de trouver des informations au sujet de la météo. Mais la radio qu'elle alluma diffusait, depuis Manille, aux Philippines, une de mes émissions radiophoniques : elle fut sauvée aussitôt que la proclamation de l'Évangile parvint à ses oreilles. A présent, elle est totalement transformée quoi qu'engagée sur la voie du bien avec autant de radicalité qu'elle l'était sur la piste du mal.
Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autre qui illustre la manière avec laquelle la simple proclamation de l'Évangile peut opérer dans les cœurs. Effectivement, cette émission ne durait pas plus d'une quinzaine de minutes. Pas d'enseignement, pas d'explications au sujet des Écritures, juste la Parole de D.ieu proclamée avec foi !
La Bible et le bâton
A présent, je souhaite prendre un exemple tiré de la vie de Moïse, lorsque D.ieu lui demanda de retourner en Égypte pour en délivrer le Peuple d'Israël. Vous vous rappelez que D.ieu lui adressa la parole depuis un buisson ardent – c'est au chapitre 4 du Livre de l'Exode – en lui demandant de retourner en Égypte pour en faire sortir le peuple Hébreux.
Moïse avait, à quatre-vingts ans, perdu toute la confiance qu'il avait encore en lui à l'âge de quarante ans. Il répondit à D.ieu : «Ah ! Seigneur, je n'ai pas le don de la parole… envoyez quelqu'un d'autre.» Le Seigneur, qui est très pragmatique, lui posa cette question ; Qu'as-tu dans la main ?» Moïse lui répondit : «Un bâton.» Il n'y avait rien de très spécial à cela puisque tous les gardiens de troupeau du Moyen-Orient en ont un. Il ne voyait pas en quoi son bâton pouvait avoir la moindre importance. Alors, le Seigneur lui dit ceci : «Jette-le à terre.» Et aussitôt, celui-ci se transforma en serpent et Moïse recula devant son propre bâton. En d'autres termes, ce bâton était porteur d'un potentiel qu'il n'aurait jamais pu imaginer ni anticiper.
A cet instant, le Seigneur ordonna à Moïse d'étendre la main et de prendre le serpent par la queue, ce qu'une personne qui a déjà dû se débarrasser d'un serpent ne ferait jamais. Mais Moïse s'exécuta –j'imagine qu'il dut le faire en tremblant – et le serpent redevint un bâton dans sa main. Et D.ieu de signifier à Moïse que ce bâton est tout ce dont il aurait besoin pour remplir sa mission. Si vous analysez le reste du récit contenu dans le Livre de l'Exode, force est de constater que le plan de libération du peuple d'Israël a été accompli au moyen de ce seul bâton. A chaque fois que Moïse souhaitait que D.ieu intervienne, il tendit le bâton et D.ieu intervint. Par conséquent, on peut déduire de là que Moïse fut soutenu par ce bâton dans son autorité pour accomplir l'entièreté de la mission que D.ieu lui avait confiée.
Il en fut de même lorsqu'il fallut traverser les eaux de la Mer Rouge : Moïse étendit son bâton et les eaux se divisèrent en deux parties. Lorsque les Égyptiens s'engagèrent dans la mer à la poursuite des Hébreux, Moïse étendit une fois encore son bâton vers les eaux, qui se refermèrent sur les assaillants, ce qui eut pour effet de les anéantir. Donc, le seul outil dont il eut besoin pour accomplir l'entièreté de la tâche confiée par D.ieu n'était rien d'autre que ce bâton de berger qui n'avait rien eu de très particulier à ses yeux lorsqu'il l'avait tenu en main pour la première fois.
Puissance de la Parole de D.ieu
Si vous êtes un croyant fidèle à la Parole de D.ieu, vous disposez vous aussi d'un tel bâton: c'est votre Bible! Par elle, vous pouvez accomplir tout ce que D.ieu vous demande de réaliser. A ce stade, il est important de prendre conscience de la puissance contenue dans la Parole de D.ieu. Il nous faut réaliser que ce Livre peut – à l'instar du bâton de Moïse – accomplir des œuvres dont le caractère est surnaturel. A masure que vous commencerez à comprendre cette vérité, vous vous apercevrez que sa puissance est sans limites.
Je vais, à présent, vous citer quelques versets de l'Écriture qui révèlent la puissance contenue dans la Parole de D.ieu. Psaume 33,6: La Parole du Seigneur a créé les cieux, c'est le Souffle de sa bouche qui a fait l'armée des étoiles. Le terme hébreu qu'on a traduit ici par «Souffle» est «Ruah», c'est-à-dire l'Esprit. Nous voyons là que la création tout entière fut accomplie par deux agents : la Parole de D.ieu et l'Esprit de D.ieu. La totalité de ce qui existe, de ce qui a jamais existé ou qui existera un jour doit son origine à ces deux seules forces : La Parole de D.ieu et son Esprit qui travaillent en étroite collaboration.
Comme vous le voyez, la Parole de D.ieu doit aller de pair avec l'Esprit. Pour avoir été amené à enseigner la langue anglaise en Afrique, j'ai étudié le mode de fonctionnement de l'émission des mots par le corps humain. La conclusion est qu'il est impossible de parler sans respirer ; Il est indispensable de respirer afin de pouvoir parler. Cette réalité trouve son correspondant en D.ieu : effectivement, à chaque fois que D.ieu dit une chose, son Souffle accompagne sa Parole. Or son Souffle n'est rien d'autre que son Esprit. Dès lors, la Parole de D.ieu et l'Esprit de D.ieu vont de pair. La Parole de D.ieu et l'Esprit de D.ieu ont amené tout l'univers à l'existence. Ce sont eux qui maintiennent l'univers dans son état.
Une parole très puissante se trouve contenue en 2 Pierre 3,5-7: Ils oublient volontiers qu'à l'origine, les cieux existaient, ainsi qu'une terre que la parole de D.ieu avait fait surgir du sein des eaux, au moyen de l'eau, et qu'ainsi même le monde d'alors périt dans l'engloutissement de l'eau. Or les cieux et la terre d'à présent sont gardés par la même parole divine et réservés pour le feu, au jour du jugement et de l'anéantissement des impies. Ce passage nous apprend trois choses fondamentales: la Parole crée, la Parole maintient et la Parole abolit. C'est par la Parole de D.ieu que les cieux et la terre furent amenés à exister. C'est également par la Parole de D.ieu qu'ils subsistent. Enfin, c'est par la Parole de D.ieu, au moment choisi par Lui, qu'ils cesseront d'exister. A la vue du désordre occasionné par l'homme sur cette planète, il m'arrive de considérer positivement le fait que D.ieu puisse un jour réduire à néant ce désastre. D.ieu accomplit tout cela par sa Parole.
Esaïe 55 :10-11 : «Tout comme … » Entendez bien ce que D.ieu exprime dans ce passage. Il dit : «Ma Parole proférée par ma bouche.» En d'autres termes : ma Parole lorsqu'elle est propulsée par mon souffle. Dans sa lettre aux Corintiens, Paul dit que la lettre tue. 2 Cor 3,6:... car la lettre tue mais l'Esprit vivifie. Autrement dit, le mot n'est pas porteur de vie s'il est sans le Souffle. Il faut que la Parole soit accompagnée de l'Esprit. Il y a de ces sermons chargés de références aux Écritures qui sont prononcés sans le Souffle et ce n'est porteur d'aucune vie ; cela ne transmet que la mort. Les deux doivent agir conjointement.
Notre attitude face à la Parole de D.ieu
A présent, je vais mettre ceci en un parallèle avec l'expérience de Moïse : cette possibilité que nous avons de rendre la Parole de D.ieu efficace dès lors qu'on la proclame. La proclamer, c'est la libérer dans une situation. Cela demande de l'assurance et de l'audace. Ce n'est pas pour les timides. Quand je prononce une Parole avec foi, c'est aussi puissant que si D.ieu Lui-même proclamait cette Parole : c'est alors son Esprit qui prononce cette Parole à travers moi. Pouvez-vous le croire? Il n'est pas nécessaire que ce soit D.ieu Lui-même qui parle. Quand l'Esprit de D.ieu exprime la Parole de D.ieu à travers votre bouche, c'est aussi efficace que si D.ieu créait l'univers entier par sa Parole.
La première réaction de Moïse fut d'avoir peur. Dès qu'il eut jeté son bâton sur le sol et que celui-ci devint un serpent, il recula. Avant de pouvoir être véritablement efficace dans l'œuvre de proclamation de la Parole de D.ieu, nous devons apprendre à craindre cette Parole. Il nous faut apprendre à trembler devant la Parole de D.ieu. Esaïe dit ceci: Voici ce que dit le Seigneur: le ciel est mon trône et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir et quel endroit pourriez-vous m'assigner pour résidence? C'est moi qui ai fait l'univers et tout està moi, déclare le Seigneur. Celui qui attire mes regards, c'est l'affligé, le coeur contrit qui craint ma parole. (Esaïe 66,1-2)
D.ieu nous dit qu'on ne peut l'impressionner par une construction quelconque : il est celui qui a fondé tout l'univers. Mais il décrit ce qui, par contre, attire sa faveur : «Celui qui attire mes regards (on peut traduire par «mon respect»), c'est l'affligé, le cœur contrit, qui craint ma Parole.» Or nous constatons que trop peu nombreux sont les membres de l'Église contemporaine qui éprouvent de la crainte vis-à-vis de la Parole de D.ieu. On se comporte envers elle avec trop de familiarité. On y fait référence, on la cite, mais on ne lui témoigne pas de révérence. Il nous faut nous convertir de cette attitude.
Voici deux raisons de trembler devant la Parole de D.ieu – elles proviennent de l'Évangile selon Jean. La première est en Jean 12,47-48 : Si quelqu'un entend mes paroles et ne les observe pas, ce n'est pas moi qui le condamnerai; car je ne suis pas venu condamner le monde mais sauver le monde. Celui qui me méprise et qui n'accepte pas mes paroles a déjà son juge: la parole que j'ai exprimée, c'est elle qui jugera au dernier jour.
Jésus affirme ici qu'il n'est pas venu pour me juger. L'étalon à l'aide duquel je serai mesuré est la Parole de D.ieu. Nous aurons un jour à nous tenir devant D.ieu pour rendre compte de notre vie. Jésus nous dit que nous devons avoir la même attitude face à la Parole de D.ieu que celle que nous aurions au moment du jugement dernier, car c'est la Parole de D.ieu qui sera notre juge.
En Jean 14,23, Jésus affirme ceci qui est très étonnant:
Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera et nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure.
C'est là un des rares endroits de la Bible où D.ieu s'exprime au pluriel : Nous – le Père et le Fils – viendrons à lui. Et comment viendront-ils ? Par la Parole ! En d'autres termes, quand nous nous mettons à l'écoute de la Parole de D.ieu, nous permettons à D.ieu de pénétrer dans nos vies, pour y établir sa demeure.
S'il vous arrivait jamais de d'être gratifiés d'une vision de Jésus qui entre dans votre maison, vous seriez saisis de crainte, et vous tomberiez à ses pieds. Jésus affirme ici : quand il vient à nous, il ne vient jamais seul, mais le Père l'accompagne. Et par quelle porte affirment-ils vouloir pénétrer dans nos vies ? La Parole de D.ieu ! Voyez-vous à quel point il est temps de changer d'attitude face à la Parole de D.ieu ?
La crainte est la première étape. Lorsque Moïse prit conscience de la puissance que son bâton avait pu mettre en œuvre, il recula. La deuxième chose qu'il fit fut de saisir son bâton. Dans la foi, il s'en empara. Il en va de même pour nous : après avoir éprouvé la crainte vis-à-vis de la Parole de D.ieu, nous devons la saisir, il nous faut l'appréhender avec fermeté. Un passage des Écritures aborde ce sujet à la fin du livre des psaumes.
Psaume 149, 5-9: Que les saints* exultent dans la gloire, qu'ils tressaillent sur leur lit de repos! Que les louanges de D.ieu soient sur leurs lèvres et dans leur main un glaive à deux tranchants, pour tirer vengeance des nations païennes, pour châtier les peuples, pour jeter leurs rois dans les chaînes et appliquer à leurs princes les entraves de fer, pour exécuter contre eux le jugement prononcé; telle est la gloire réservée à ses fidèles.
*Les saints dont il est question ici sont les croyants consacrés au service du Seigneur. Le terme hébreu utilisé dans ce texte est « hassid », qui signifie « celui qui tremble devant la Parole de D.ieu et lui est entièrement consacré».
Pouvez-vous vous projeter dans ce scénario ? Croyez-vous que ceci soit le plan de D.ieu pour votre vie à vous ? Avez-vous jamais pensé à ceci : D.ieu nous a donné le privilège d'exécuter un jugement sur les nations ? Notre vie de prière prendrait soudain un autre envol si nous nous regardions nous-mêmes à la lumière de ce passage. Il est question ici d'un jugement qui a été consigné par écrit. Où ? Dans la Bible. En réalité, nous ne sommes pas ceux qui jugent. D.ieu est seul juge. Mais nous avons le privilège d'exécuter ce jugement sur les nations, sur leurs gouvernements. Cela implique que nous ayons un rôle aussi particulier qu'important à jouer sur le plan de l'Histoire. Et je constate que la plupart des croyants sont loin de pouvoir comprendre tout ce que D.ieu a mis à notre disposition et tout ce qu'il attend de nous.
J'insiste sur le fait que nous ne sommes pas ceux qui émettent le jugement : nous trouvons ce jugement consigné par écrit dans la Parole de D.ieu et notre tâche est de l'exécuter. Et le moyen dont nous disposons pour ce faire est la proclamation. Nous sommes les hérauts qui proclament les édits de D.ieu sur les places publiques du monde entier.
La nécessité de se mettre en mouvement
Revenons-en à l'histoire de Moïse. Qu'a-t-il fait après avoir saisi à nouveau son bâton et être retourné en Égypte? Il l'a utilisé pour asseoir l'autorité que D.ieu lui avait conférée. Nous devons, nous aussi, agir de la sorte. Et l'un des moyens les plus efficaces pour libérer l'autorité de D.ieu dans une situation donnée est de proclamer avec foi, sous l'onction du Saint-Esprit, les jugements de D.ieu tels qu'ils sont contenus dans les Écritures. Et j'insiste sur le fait que D.ieu ne semble pas vouloir exécuter cette mission à notre place – ce à quoi de nombreux croyants semblent s'attendre – mais qu'il nous commande de faire usage de son autorité dans les différentes situations auxquelles nous devons faire face de la même manière que Moïse a fait usage de son bâton lors de la libération d'Égypte. On observe d'ailleurs dans le récit de l'Exode que ce bâton pouvait être utilisé indifféremment par Moïse ou Aaron…
Je vais, à présent, évoquer une série de situations potentielles, en partant de situations d'ordre personnel pour aller vers des situations d'ordre national ou international, et vous suggérer différentes manières possibles de tendre le bâton de l'autorité de D.ieu. Je vais demander à Ruth de se joindre à moi pour proclamer plusieurs passages des Écritures sur lesquels nous nous appuyons fréquemment dans le cadre de nos dévotions personnelles. Je vous confie ici que nos temps de prière ne sont pas toujours silencieux : il nous arrive même de crier. Proclamer ne signifie-t-il pas «crier au dehors» ? Je ne suis pas en train de dire qu'il y a plus de puissance quand on crie : tout dépend de ce que l'Esprit-Saint vous met à cœur de faire.
Nous utilisons régulièrement près de deux-cents passages des Écritures. Lorsque, confrontée à la maladie, Ruth luttait pour la vie, nous avons constaté que la proclamation était notre arme numéro un pour faire face à l'adversité. Certaines de ces proclamations ont été répétées des milliers de fois. Voyez-vous, quand votre environnement est négatif, quand vous avez trop longtemps cultivé un mode de pensée négatif, quand votre nature est pessimiste, faire une seule proclamation peut ne pas être suffisant pour dissiper cette négativité qui, si elle n'était pas combattue avec insistance, finirait par prendre le dessus sur vous et dominer sur la situation dans laquelle vous vous trouvez.
Je le répète : il est important d'intérioriser les versets que nous proclamons, et de les dire avec foi, sous la motion du Saint-Esprit. De surcroît, il faut s'approprier pleinement ces versets de la Parole de D.ieu, pour qu'elles passent du général au particulier, et puissent être actualisées dans la situation à laquelle nous sommes confrontés. Les premiers versets que nous allons proclamer peuvent être regroupés sous le titre «self-défense». Mais nous n'allons pas nous en tenir à ceux-là. Notre vie de foi ne se limite pas à attendre de D.ieu qu'il réponde à nos besoins personnels. Je déplore que de trop nombreux croyants ne dépassent pas ce stade de la vie avec D.ieu et s'estiment satisfaits aussitôt que D.ieu a répondu à leurs besoins personnels… Dans un deuxième temps, nous allons également proclamer des assertions plus agressives, qui font de nous des assaillants contre les forteresses spirituelles de l'ennemi.
Face à l'adversité
Voici un verset que Ruth a proclamé de nombreuses fois lorsque le diagnostic des médecins que nous avions consultés la condamnait à l'éventualité d'une mort imminente :
Proclamation conjointe du Psaume 118,17:
Je ne mourrai pas; je vivrai pour raconter les œuvres du Seigneur.
Il arrive qu'en raison de vos prises de position radicale ou de votre engagement de foi, vous soyez confrontés à de fortes critiques, voire même que des personnes tentent d'exercer une influence spirituelle négative à votre encontre. Voici un verset que nous proclamons chaque soir au moment de nous coucher :
Proclamation conjointe d'Esaïe 54,17:
Toute arme forgée contre toi sera vouée à l'insuccès
et de toute langue qui voudra t'accuser tu obtiendras la condamnation en justice.
Tel est l'apanage des serivteurs du Seigneur,
tel est le triomphe que je leur réserve, dit le Seigneur.
Après que nous ayons prononcé un tel verset, notre démarche spirituelle consiste à pardonner ces personnes qui ont pu médire ou nous maudire, et d'invoquer sur elles la paix du Seigneur. La Bible ne nous dit-elle pas de ne pas maudire en retour les personnes qui nous maudissent mais, au contraire, de les bénir. Il est important de remplacer toutes ces choses négatives par des choses positives. Paul dit de ne pas se laisser vaincre par le mal, mais de vaincre le mal par le bien. De fait, la seule puissance capable de vaincre le mal est le bien.
Deutéronome 33,25-27 est un verset que nous proclamons quand nous devons faire face aux attaques de Satan, qui nous visent personnellement, ou des membres de notre famille. Rappelons-nous au passage que nos ennemis sont les puissances du mal répandues dans les airs, et non pas des être de chair et de sang. Votre pasteur n'est pas votre ennemi. Votre conjoint n'est pas votre ennemi. Il nous arrive de le penser, mais il n'en est rien sur le plan de la vérité.
Tes verrous seront de fer et de bronze
Ta sécurité aussi longue que tes jours.
Nul n'est comme D.ieu,
Qui chevauche les cieux à ton secours,
Et les nuées majestueusement.
Le D.ieu des temps antiques est ton refuge;
En bas sont ses bras éternels.
Devant toi il chasse l'ennemi
Et il te dit: Extermine!
2 Cor 9,8 nous permet de proclamer la bénédiction face aux difficultés financières.
D.ieu est d'ailleurs assez puissant pour vous combler abondamment de toutes sortes de bienfaits,
en sorte qu'ayant, toujours et en toutes choses, le nécessaire, il vous reste encore abondamment pour toutes sortes de bonnes œuvres.
Cela commence par trois mots tout simples : «D.ieu est puissant (dans certaines versions: capable)». Le croyez-vous vraiment ? Remarquez la récurrence du terme «abondance», laquelle nous est accordée par grâce en vertu de notre foi.
Si D.ieu vous demande jamais de remplir une mission qui semble dépasser vos propres forces, vos compétences ou vos capacités physiques, mentales, émotionnelles, intellectuelles : Phil 4,13: En Celui qui me donne la force, je puis tout.
Supposons que le problème auquel nous soyons confronté soit un péché récurrent, ou les scrupules: 1 Pierre 2,24.
Lui dont les meurtrissures nous ont guéris,
il porta lui-même nos péchés dans son corps sur le bois,
afin que morts à nos péchés,
nous vivions dans la justice.
Remarquez que la Parole n'évoque jamais la rédemption et la guérison en faisant usage du futur mais toujours au passé. 700 ans avant l'avènement de Jésus, le prophète Esaïe disait : « Par ses blessures, nous sommes guéris ». Pierre affirme ici : «Par ses blessures, nous fûmes guéris.» Cela nous permet de voir la situation sous un angle totalement différent. Cela ne signifie pas que nous cessions d'être malades, mais cela nous donne de nouvelles bases à partir desquelles défier la maladie. A nous de choisir ce qui – de la Parole de D.ieu ou du symptôme de la maladie – mérite qu'on lui accorde le plus d'attention.
Soyons plus agressifs !
Sur un mode plus agressif, voici quelques versets qui sont à proclamer dans le contexte d'affaires à caractère national ou international. Daniel 2 : 20-22 et Daniel 4 : 34-35. 2chroniques 20 : 6. Psaume 33 : 8-12. Psaume 125 : 3 et Psaume 129 : 5-6. Nous commençons par proclamer le verset, suit à quoi nous formulons la prière particulière que le Seigneur a déposée sur notre cœur.
Nous terminerons par cette remarque au sujet des pays où on été implantés l'Islam, notamment l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, pays pour lesquels nous prions. Ces pays sont parmi les plus imperméables au message de l'Évangile. Une des raisons les plus importantes tient sans doute à la puissance de la proclamation. Vous savez peut-être que de chaque minaret s''échappe cinq fois toutes les vingt-quatre heures la même proclamation qui exprime ceci : « Il n'y a pas d'autre dieu que Allah et Mahomet est son prophète » Or, vous savez que cet Allah n'est pas le D.ieu de la Bible.
L'Islam a commencé à se propager à partir de l'année 627 de l'ère chrétienne, c'est-à-dire depuis près de 1400 ans. Cette proclamation a donc été faite publiquement cinq fois par jour de chaque mosquée pendant tout ce temps-là. Si l'on compte le nombre de mosquées réparties de par le monde depuis l'émergence de l'islam, cela nous fait une multiplication de cette proclamation qui s'élève à plusieurs milliards. Pourquoi croyez-vous que l'Islam constitue une forteresse antichrétienne aussi puissante, en particulier dans la région du monde que nous venons d'évoquer ? Je vous rappelle la puissance de la proclamation, qu'elle soit positive ou négative.
Comment pouvons-nous vaincre la puissance de toutes ces proclamations négatives ? Que pouvons-nous faire ? Émettre une proclamation positive. Vous pourriez faire l'expérience du découragement et vous dire que c'est peine perdue. Rappelez-vous de ce qui se passa lorsque Moïse jeta son bâton à terre devant le Pharaon et tous ses magiciens. Les bâtons des magiciens se transformèrent eux aussi en serpents, mais qu'advint-il ? Le serpent de Moïse engloutit les serpents des mages égyptiens. En d'autres termes, notre proclamation est victorieuse contre toute forme de proclamation négative à condition qu'elle soit faite avec foi, sous la motion de l'Esprit-Saint. Et aucun moment n'est plus favorable pour faire cette proclamation que celui où tout semble aller dans le sens contraire à ce qui est affirmé.