Qui est le peuple élu ?
Texte revu et corrigé en janvier 2023
Pour certains chrétiens, l’expression peuple élu se rapporte toujours aux Juifs. Pour d’autres, les Juifs ont été rejetés par Elohim, et ce sont désormais les chrétiens qui les remplacent. Comment la bible définit-elle l’élection divine ? Quels sont les critères de cette élection ? Et vous, répondez-vous à ces critères ? Faites-vous partie du peuple élu ? Pouvez-vous en être certains ?
Cette étude comporte deux volets où ces questions sont abordées en scrutant l’écriture, en partant du livre de la genèse pour aboutir au livre de l’apocalypse.
1. QUI FAIT PARTIE DU PEUPLE ELU ?
Si vous êtes un ou une habitué(e) des mots croisés, vous devez savoir qu’à la définition « peuple élu dans la bible en 6 lettres », il vous faut répondre « hébreu ». Mais à quoi correspond l’expression peuple élu ? Élu par qui ? Élu pour quelle raison ? Élu pour quoi faire ? L’élection du peuple juif trouve son origine dans le livre de la Genèse, dans cette parole qu’Elohim adressa à Avrâm: Et je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai, et je magnifierai ton nom, et tu seras une bénédiction
(Genèse 12,2). L’élection est avant tout celle d’un homme, Avrâm, et non pas celle d’un peuple tout entier. Mais elle est amenée à se perpétuer sur terre à travers la descendance de cet homme. En acceptant l'alliance avec YHWH, Avrâm, s'engage dans un contrat qui engage sa responsabilité: cela consiste essentiellement à être monothéiste dans un monde pollué par l’adoration des idoles, et servir d'exemple aux nations. C’est donc être le représentant du seul vrai elohim sur terre, et témoigner de la confiance qu’on place en lui et en lui seul. La mission de l’élu est donc principalement prophétique, comme un doigt pointé vers le haut dans un monde où chacun recherche, au ras des pâquerettes, la satisfaction de ses désirs personnels.
Lorsqu’il s’est engagé dans cette alliance, Avrâm s’est entendu appeler Avrahâm par Elohim, un nom qui signifie père d’une multitude. Est désormais engagé dans cette alliance et bénéficiaire de cette élection particulière, tout descendant direct de cet illustre ancêtre. Par la suite, de péripétie en péripétie, l’engagement d’Avrahâm s’est complexifié à travers ses fils, et l’engagement initial à promouvoir la seule vraie foi monothéiste s’est transformé en un système complexe comportant 613 règles de vie à respecter rigoureusement pour ne pas contrevenir à cette alliance entre Elohim et son élu. Pour un Juif qui pratique fidèlement la torah et se charge donc de ce fardeau impossible à porter, on est loin du complexe de supériorité décrié par certains antisémites: le statut de peuple élu est générateur de bien des sacrifices, et quelquefois de beaucoup de frustrations. D’un point de vue extérieur, cette élection semble donc présenter peu d'avantages pour beaucoup de contraintes.
Mais attention, cela vaut évidemment pour tout Juif qui pratique fidèlement la torah… Ce qui est loin d’être le cas pour une majorité de gens qui se revendiquent de la postérité d’Avrahâm mais n’en ont jamais adopté l’attitude spirituelle. Comme il est dit dans le livre du prophète Amos: Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre; c'est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités
(Amos 3,2). Elohim s’est montré exigeant tout au long de l’Histoire de ce peuple de l’alliance avec Avrahâm, et il a toujours veillé à ce que cette famille ne se laisse pas contaminer par le monde ambiant au point de s’éloigner de lui et reste le garant de la seule vraie foi monothéiste sur la terre.
En observant l’Histoire du peuple d’Elohim, tel que cela nous est rapporté dans les écritures, nous constatons qu’Elohim n’a jamais cessé d’émonder les branches mortes de l’arbre généalogique de cette famille, d’opérer des élagages identiques à ceux qui sont pratiqués dans le domaine de l’horticulture, en particulier sur les arbres fruitiers: il faut tailler ou ôter certaines branches pour que l’arbre puisse continuer à croître sainement, donner de bons fruits, et pour que les mauvaises branches n’empêchent pas la croissance harmonieuse des branches saines.
Si Elohim porta son dévolu sur Avrahâm, c’est, nous dit-il, parce qu'Avrahâm a écouté ma voix, et a gardé mon ordonnance, mes commandements, mes statuts et mes lois
(Genèse 26,5). Lorsqu’il entendit l’appel d’Elohim, Avrahâm lui fit confiance, et il se mit en marche à sa suite. Même si Avrahâm fit quelquefois preuve de faiblesse et connut l’échec, il permit à Elohim de le confronter, de l'instruire et de le guider. Et c’est là le plus important.
Avrahâm engendra de nombreux fils, mais tous les fils d'Avrahâm ne furent pas choisis pour faire partie intégrante du peuple d’Elohim. Lorsque les descendants de son fils Yichma’el finirent par se tourner vers les idoles, Elohim les rejeta. De ce fait, nous pouvons affirmer que tous les descendants d'Avrahâm ne furent pas choisis. Seul Itz[h]âk (Isaac) témoigna d’une confiance absolue en son père et en l’elohim de son père. A sont tour, Itz[h]âk engendra deux fils. Mais seul l’un d'entre eux, Ya’akov (Jacob), fut choisi, parce qu’il s’était laissé transformer par Elohim, tandis que l’autre, Ésav’ (Esaü), préféra suivre ses pulsions charnelles, et il fut rejeté.
Elohim émonde donc son arbre généalogique, en ne gardant que ceux qui sont disposés à l’écouter et à se laisser instruire. Tous ne reçoivent pas son approbation uniquement parce qu’ils seraient nés d’un père ou d’une mère juive, ou qu’ils seraient les descendants d’Avrahâm. Le prophète Yo[h]anan’ (Jean-Baptiste) rappela ce principe, lorsqu’il dit: Et n’allez pas dire en vous-mêmes: nous avons Avrahâm pour père, car je vous garantis que, de ces pierres, Elohim peut susciter des descendants à Avrahâm
(Matthieu 3,9).
Nous lisons que les descendants de Ya’akov furent empêtrés dans toutes sortes de conflits intérieurs, mais ils finirent tous par choisir de suivre Elohim, et ce dernier garda les 12 fils de Ya’akov et les bénit. Par la suite, alors qu’ils étaient retenus en captivité, Elohim délivra les descendants d’Israël, qu’il fit sortir d'Egypte. Il les confirma ensuite comme peuple, en renouvelant son alliance et en leur donnant la torah par l’intermédiaire de Mochè (Moïse). Mais à mesure qu’ils progressaient dans le désert, il y eut des manifestations de rébellion, et Elohim se vit contraint d’émonder, une fois encore, son peuple. Le premier incident qui nous est rapporté est celui de la fabrication d’un veau d’or qu’une majorité voulut placer à la tête du peuple pour faire à nouveau route vers l’Egypte. Il ne s’agissait pas que d’un retour en arrière sur le seul plan géographique, mais également d’une régression au niveau spirituel, puisqu’ils se mirent à pratiquer ce qui est contraire au contrat initial, en adorant une idole païenne. Pour préserver ceux qui voulaient néanmoins lui rester fidèle et se laisser mener par lui, il retrancha ceux qui avaient refusé de lui obéir et qui avaient tenté de lui voler son peuple.
Mochè se plaça à la porte du camp, et dit: A moi ceux qui sont pour Elohim ! Et tous les fils de Lévi s'assemblèrent auprès de lui. Puis il leur dit: Ainsi parle YHWH, l’elohim d'Israël: que chacun de vous mette son épée au côté. Traversez et parcourez le camp, d'une porte à l'autre, et que chacun tue son frère, son parent. Et les fils de Levi firent selon la parole de Mochè. Alors il tomba, ce jour-là, environ trois mille hommes parmi le peuple
(Exode 32,26-28).
Le schéma ne cesse de se répéter: des groupes de personnes veulent suivre leur propre voie et entraîner les autres avec eux, et Elohim les retranche. Qu’ils soient ou non de la tribu de Lévi n’y change rien: leur ascendance ne suffit pas à les préserver, et ces porteurs de la lumière de la vérité monothéiste sont retranchés s’ils se laissent glisser sur la mauvaise pente. Tel fut le cas de Korè. Sa famille avait beau être en charge de la garde des objets sacrés du temple, il n'échappa pas à l'élagage d’Elohim (Nombres 16). Non seulement lui, mais tous ceux qui avaient suivi son exemple: 14.700 individus moururent des suites d’une épidémie dont Elohim ne les délivra pas. Eux aussi avaient voulu faire la révolution et conduire les gens dans une autre direction que celle qui avait été envisagée par Elohim.
Elohim émonda encore l’arbre généalogique d’Avrahâm après qu’il eut donné à ses fils de la viande pour nourriture: La chair était encore entre leurs dents, ils ne l’avaient pas encore mâchée, que la colère d’Elohim s'embrasa contre le peuple, et qu’Elohim frappa le peuple d'un grand coup fort. On donna à ce lieu le nom de Kibroth-Hattaava, parce qu'on y enterra le peuple que la convoitise avait saisi
(Nombres 11,33-34). Le peuple avait fait passer la convoitise de la chair avant tout le reste, ce qui représente une forme d’idolâtrie.
Idem lorsque les serpents entrèrent dans le camp. Tous ceux qui furent mordus et refusèrent de suivre les instructions d’Elohim moururent. En revanche, tous ceux qui fixèrent du regard le serpent survécurent. Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie
(Nombres 21,9).
Enfin, Elohim rejeta toute une génération des fils d’Israël à cause du refus de se laisser conduire par lui. Par conséquent, ils ne furent pas autorisés à entrer en Terre promise: Et la colère d’Elohim s'embrasa contre Israël, et il les fit errer dans le désert quarante ans, jusqu'à ce qu'ait péri toute la génération qui avait fait ce qui est mauvais aux yeux de YHWH » (Nombres 32,13).
N'endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte, au jour de la tentation dans le désert, où vos pères me tentèrent pour m'éprouver. Pourtant, ils purent voir mes œuvres pendant quarante ans. Aussi, je fus irrité contre cette génération, et je dis: Ils ont toujours un cœur qui s'égare. Ils n'ont pas connu mes voies. Je jurai donc, dans ma colère: jamais ils n'entreront dans mon repos!
(Hébreux 3,8-11).
En fait, ils s’étaient placés dans une position où Elohim ne pouvait ni les utiliser pour éclairer les nations ni les conduire sur la voie de la confiance et de l’amour, et il fut donc forcé de les rejeter. Remarquez à quel point le fait d'être fils d’Avrahâm ou d'Israël est inutile et ne présente plus aucun avantage si l’on résiste à l’autorité d’Elohim et persiste à lui désobéir. Dans de tels cas, le patrimoine génétique ne représente plus rien, n’a plus aucune valeur, et Elohim fait à nouveau un élagage. Personne n'est donc choisi aveuglément. Par contre, Elohim continue toujours avec ceux qui lui restent fidèles.
Lorsqu’ils arrivèrent à la frontière de la Terre promise (Nombres 25), de nombreux hommes commirent l'adultère avec des femmes madianites et se compromirent avec leurs idoles. 24.000 furent éliminés car ils s’étaient mis dans une position où Elohim ne pouvait plus ni les utiliser comme lumière des nations ni les conduire, et il les rejeta.
Lorsque le peuple d’Elohim conquit enfin la Terre promise, Elohim se retrouva avec un peuple dévoué, prêt à défendre la vérité. Un seul homme désobéit à Elohim, en volant des vêtements des Babyloniens et de l'or, à Jéricho. Par conséquent, il fut lapidé avec toute sa famille, parce qu’elle l’y avait aidé.
Beaucoup de gens estiment que ces élagages sont trop durs. Mais dans l’alternative, Elohim aurait dû livrer le peuple tout entier à lui-même, au risque de laisser les rebelles prendre le dessus. Cela n'aurait pas été juste pour les fidèles, et Elohim n'aurait pas eu un peuple qui puisse le représenter dans le monde. Gardez à l'esprit qu'aucun de ceux qui avaient choisi de se rebeller n'avait été menotté, retenu par des clôtures en fil barbelés et forcé de rester au sein du peuple: chacun d’entre eux était libre de partir vivre ailleurs, au sein d’une autre nation. Au lieu de quoi, les rebelles décidèrent d'influencer, par la force et la manipulation, l’orientation spirituelle du peuple. Or ce petit peuple était tout ce qui restait à Elohim pour faire rayonner sa vérité sur la terre, le reste du monde étant guidé par un ersatz de vérité fomenté par le diable.
Pour punir les nations qui vivaient à Canaan’, le peuple d’Elohim devait être pur. Et Elohim n’allait pas s’emparer des terres appartenant à des personnes idolâtres pour les confier ensuite à d’autres personnes tout aussi idolâtres. Aussi ne laissa-t-il pas Israël entrer sur la Terre avant qu'ils ne se fussent détournés de leurs anciennes voies. Mais ce n’est pas pour autant que les descendants de ces primo-arrivants seraient forcément élus comme l’avaient été leurs pères, quoi qu’il advienne, peu importe leur attitude.
Et le peuple servit YHWH tous les jours de Josué, et tous les jours des anciens dont les jours se prolongèrent après Josué, et qui avaient vu toute l’étendue de l’œuvre que YHWH avait faite pour Israël /…/ et lorsque cette génération fut réunie à ses pères, une autre génération se leva après elle, qui ne connut pas YHWH et ne reconnut pas les œuvres qu’il avait accomplies pour Israël
(Juges 2,7&10). Une fois encore, ils « ne connurent pas YHWH » et n’eurent aucune reconnaissance pour ce qu’Elohim avait fait pour eux. Certes, ils savaient qui ils étaient et connaissaient la mission qui leur avait été transmise par leurs pères, mais ils n’avaient aucune perspicacité, car ils s’écartèrent peu à peu de la vérité. Et, de fait, quelque temps après l’installation des fils d’Israël en Canaan’, ils commencèrent à mélanger la vérité et le mensonge.
Le sanctuaire d’Elohim resta longtemps à Silo. Le prêtre du lieu était issu d'une lignée sacerdotale tout à fait légitime. Mais dès que le prêtre qui avait été élu pour remplir cette fonction manqua à son devoir, en n’honorant pas Elohim comme il le devait, Elohim revint sur son élection. Il dit: C'est pourquoi voici ce que dit YHWH, l’elohim d'Israël: J'avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit YHWH, loin de moi! Car j'honorerai celui qui m'honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés. Je vais donc bientôt retrancher ta lignée et celle de ton père, en sorte qu'il n'y aura plus d’ancêtres dans ta maison
(1Samuel 2,30-31).
Ceux qui ont une certaine connaissance des écritures savent que, tout au long de l’Histoire, Elohim a toujours placé l’attitude et le comportement au-dessus de l’ascendance. Il a donc également rejeté Silo, malgré le fait que le temple qu’on y avait élevé en son honneur se trouvait là: Est-elle, à vos yeux, une caverne de voleurs, cette maison sur laquelle est invoqué mon nom ? Je le vois moi-même, dit YHWH. Allez donc au lieu qui m'était consacré à Silo, où j'avais fait autrefois résider mon nom, et voyez comment je l'ai traité, à cause de la méchanceté de mon peuple Israël. Et maintenant, puisque vous avez commis toutes ces actions, dit YHWH, puisque je vous ai parlé dès le matin et que vous n'avez pas écouté, puisque je vous ai appelés et que vous n'avez pas répondu, je traiterai la maison sur laquelle mon nom est invoqué, sur laquelle vous faites reposer votre confiance, et le lieu que j'ai donné à vous et à vos pères, de la même manière que j'ai traité Silo. Et je vous rejetterai loin de ma face, comme j'ai rejeté tous vos frères, toute la postérité d'Ephraïm. Et toi, n'intercède pas en faveur de ce peuple, N'élève pour eux ni supplications ni prières, Ne fais pas des instances auprès de moi, car je ne t'écouterai pas
(Jérémie 7,11-16).
A un moment donné, YHWH fit le choix de scinder la nation en deux royaumes. On les appela Israël, au nord, et Yéhoudà (Juda), au sud. En dépit du nombre de prophètes qu’Elohim avait envoyé et le temps qu’il avait laissé pour se repentir, la nation d’Israël refusa de se laisser instruire et de se détourner de son syncrétisme religieux. En fin de compte, Elohim laissa des ennemis conquérir les territoires du nord, afin de préserver Yéhoudà le plus longtemps possible de l’influence néfaste provenant d’Israël. Les douze tribus furent donc à nouveau élaguées et dix tribus furent retranchées. Il ne resta, grosso modo, plus que Yéhoudà et Binyamin’ (Benjamin). C’est certes assez caricatural, puisque la Judée et Jérusalem n’étaient pas peuplées exclusivement de membres de ces deux tribus. A titre d’exemple, nous pouvons le lire dans le deuxième livre des Chroniques: Ceux de toutes les tribus d'Israël qui avaient à cœur de chercher YHWH, l’elohim d'Israël, suivirent les fils de Lévi à Jérusalem pour sacrifier à YHWH, l’elohim de leurs pères
(2 Chroniques 11,16-17). Il rassembla tout Juda et Binyamin’, et ceux d'Éphraïm, de Menacheh (Manassé) et de Chimon’ (Siméon) qui habitaient parmi eux, car un grand nombre de gens d'Israël se joignirent à lui lorsqu'ils virent que YHWH, son elohim, était avec lui
(2 Chroniques 15,9).
Malheureusement, les habitants de Jérusalem ne persévérèrent pas sur la bonne voie qu’ils avaient empruntée et, malgré les efforts des quelques bons rois qui tentèrent d’apporter des réformes, la majorité des élus ne fut pas disposée à renoncer aux traditions païenne qui les avaient séduites. Elohim les livra donc à eux-mêmes, et la plupart d’entre eux furent tués par les armées ennemies ou emmenés en captivité à Babylone.
De tous ceux qui furent déplacés à Babylone, seul Daniel et quelques-uns de ses compagnons de captivité bénéficièrent des bonnes grâces d’Elohim. Ici encore, l’élection de ce groupe d’hommes était le résultat de leur fidélité à la foi monothéiste et de leur refus catégorique de se prosterner devant des idoles: au moment de l’épreuve, Daniel et ses amis choisirent d’obéir aux commandements d’Elohim plutôt qu’aux hommes. Cela valut à Daniel d’obtenir un poste important dans ce royaume.
Lors de son intercession, en citant les paroles des prophètes, Daniel demanda à Elohim de donner une nouvelle chance à son peuple: qu’il puisse retourner à Jérusalem, et essayer à nouveau d’être cette lumière de la vraie foi qui brille dans l’obscurité de ce monde. L’ange Gabriel fut alors envoyé à Daniel pour lui faire savoir qu’Elohim accorderait 70 semaines prophétiques au peuple juif (cela correspond à 490 années calendrier), pour qu’il se détourne de ses anciennes voies. La dernière semaine prophétique (cela correspond à 7 années) serait comme un examen à passer, avec la venue du Machia[h]: les décisions que prendraient les fils d’Israël et les actes qu’ils poseraient à ce moment-là détermineraient si leur temps, en tant que peuple élu, serait ou non révolu. Pour qu’il n’y ait aucune excuse et qu’ils ne puissent pas dire qu’ils n’avaient pas compris, l’ange annonça même à Daniel à quelle date commencer à décompter les jours de probation: au milieu des 7 dernières années, lorsque le Machia[h] serait tué.
Ils purent alors retourner à Jérusalem. Mais le moment venu, les Juifs furent, pour la plupart, tellement remplis de préjugés et d’orgueil qu’ils rejetèrent Yéchoua Hamachia[h]. Et comme si cela ne suffisait pas, ils se mirent à intimider et à persécuter tous ceux qui annonçaient la bonne nouvelle de la délivrance en Yéchoua. Ils réduisirent au silence la vérité d’Elohim et, du même coup, fermèrent l’accès à la véritable interprétation de la prophétie. A l’heure où ils se mirent à lapider Stephanos’ (Etienne), l'un des responsables de la communauté nouvelle, leur temps était écoulé. Ils avaient pourtant été choisis pour apporter la lumière du monothéisme, la vérité d’Elohim, au monde entier, au lieu de quoi ils la réduisirent au silence et ils la combattirent activement. Par conséquent, Elohim n'eut pas d'autre choix que de les retrancher.
Elohim avait eu de grands projets pour le peuple juif. Ce peuple aurait dû tenir une place prépondérante dans la prédication de son royaume au monde (sa Loi d’amour), en enseignant ce qu’est la justice et en proclamant le salut à toutes les nations. Il avait prévu de l’exalter et de lui permettre d’être une lampe qui brille au sommet d’une haute montagne. Mais, bouffis de prétentions charnelles, ils rejetèrent son Machia[h] et son enseignement.
Lorsque l’apôtre Paulos, le célèbre Chaoul de Tarse, écrit YHWH aurait-il rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi je suis Juif, de la postérité d'Avrahâm, de la tribu de Benyamin’
, il fait tout de même preuve de beaucoup d’égocentrisme et son raisonnement est erroné. Il est évident que les apôtres et les premiers disciples furent tous des descendants d’Avrahâm et que cela ne les empêcha pas d’entrer dans la nouvelle alliance en Yéchoua Hamachia[h]. Mais c’est désormais en Yéchoua et en lui seul que l’élection se perpétue. Quiconque professe que Yéchoua est le Fils d’Elohim et se met à sa suite en pratiquant son enseignement, fait désormais partie de la postérité d’Avrahâm, non pas selon la chair, selon les lois de la génétique, mais en esprit et en vérité. Car tels sont les véritables adorateurs que le Père céleste recherche, nous est-il dit dans l'évangile selon Yo[h]anan’.
Dans le livre de la Genèse (Genèse 49,10), nous lisons qu’Elohim ne retirerait à Yéhoudà ni son sceptre royal ni son autorité pour légiférer tant que ne serait pas venu Chiloh (le Pacifique) et que les peuples ne se soient mis en marche à sa suite: Le sceptre ne se retirera point de Yéhoudà, ni un législateur d'entre ses pieds, jusqu'à ce que Chiloh soit venu et que les peuples lui soient soumis.
Nous croyons que Yéchoua est le Machia[h] et, par conséquent, qu’il est le Chiloh dont il est question dans ce passage. L’élection n’est donc plus le privilège des seuls descendants de Yéhoudà, autrement dit des seuls Juifs.
Rappelez-vous que les premiers disciples de Yéchoua Hamachia[h], qui étaient pourtant juifs, ont jugé préférable de se faire appeler messianiques, et non plus Juifs, comme Paulos. Car si leur appellation de Juif provenait de Yéhoudà, leur ancêtre charnel, la nouvelle dénomination les rattachait à leur nouveau père spirituel, Yéchoua Hamachia[h], c’est-à-dire le messie, celui qui les avait rachetés et sauvés. Sans, pour autant, gommer le fait qu’ils demeuraient les descendants d’Avrahâm et de Yéhoudà, ils affirmaient, par là, leur appartenance à un peuple nouveau, dont l’appellation englobait la précédente et lui donnait tout son sens, car Yéchoua est plus grand que Yéhoudà.
Les Gentils qui se sont convertis à Elohim et, par conséquent, au monothéisme, ont donc été intégrés au peuple élu. Sont désormais membres du peuple élu les seuls descendants spirituels de Yéchoua Hamachia[h], et donc tous ceux qui, par notre prédication, par notre exemple, choisissent librement de se mettre à sa suite. Il n’y a plus ni Juif ni Gentil, mais des messianiques (Juifs et Gentils confondus) et, à l’opposé, des païens idolâtres ou des mécréants. L’arbre généalogique d’Avrahâm n’a pas été abattu: certaines branches ont été retranchées et une autre branche a été greffée sur le même tronc, celui qu’a planté Avrahâm, notre père dans la foi, lui qui devint monothéiste dans un monde pollué par les idoles, lui qui s’est mis en marche à la suite d’Elohim. Et n’ont jamais réellement fait partie du peuple élu que ceux de ses fils selon la chair qui l’ont également suivi dans sa démarche spirituelle. Tous les autres ont été retranchés.
Nombreux sont les chrétiens qui continuent d’utiliser l’expression peuple élu pour désigner tous ces Juifs qui refusent d’adopter le nom du Machia[h] et persistent dans la rébellion contre le plan de salut d’Elohim. Mais accepter cette appellation qu’utilisent toujours les gens du monde, revient à affirmer que des Juifs qui refusent obstinément d’obéir à Elohim jouissent toujours de ses faveurs et qu’ils passent donc avant des messianiques, avant des chrétiens, quels que soient leurs origines ethniques, alors que ces derniers lui sont pourtant entièrement dévoués. Cela démontre qu’ils ne connaissent pas Elohim, qu’ils ne discernent pas ce qui est primordial pour lui, qu’ils ne savent pas comment il opère, et cela conduit inéluctablement à des interprétations erronées des écritures et à des entreprises hasardeuses.
L’apôtre Paulos, qui était Juif de naissance, savait pourtant bien de quoi il parlait, en affirmant: Le Juif, ce n'est pas celui qui l’est au-dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement, et la circoncision, c'est celle du cœur, selon l'esprit et non selon la lettre
(Romains, 28-30). Il aurait juste été préférable pour tout le monde qu’il parle de messianique et non de Juif.
Faire mémoire de ce qu’Elohim a fait dans le passé et observer sa façon de procéder nous apprend à mieux connaître ses voies, lesquelles ne changent pas, parce qu’il est fidèle à lui-même. S’il a retranché des branches mortes de par le passé, il continuera d’élaguer les branches encombrantes, celles qui ne portent pas de fruits au sein de son peuple élu, au sein des églises qui se réclament de son Fils, son Unique, Yéchoua Hamachia[h].
2. LA COMMUNAUTE DES ELUS DANS L’APOCALYPSE
A partir d'une étude de Rebecca Tourniaire, intitulée: God’s chosen lineage in RevelationPosons à présent notre regard sur ce que le livre de la Révélation (plus connu dans le monde francophone sous le titre d’Apocalypse de Jean) dit aux élus.
Il est particulièrement intéressant de noter que la révélation faite aux communautés est donnée le «jour du Seigneur». Aujourd'hui, beaucoup de gens prétendent que ce jour est un dimanche. Mais pour ceux qui connaissent l’usage de cette expression dans la bible, le seul jour qui ait jamais été appelé «jour du Seigneur» est le chabbat’ biblique. (voir Esaïe 58,13; Matthieu 12,8; Exode 20,10). L'expression «jour du Seigneur» appliquée au dimanche a été lancée par l'église catholique romaine, en remplacement du jour de repos obligatoire que l’empereur Constantin avait imposé au quatrième siècle en l’honneur du Sol Invictus, le soleil invaincu. Or le choix de ce jour qui , dans certaines langues, continue d’ailleurs de porter le nom du soleil (Sunday en anglais, Zondag en néerlandais, Sonntag en allemand), n'a aucun fondement dans les écritures. Si nous sommes fidèles à l’enseignement de la bible, il n'y a pas d'autre option: le jour du Seigneur, c’est le chabbat’.
Cela nous est confirmé indirectement dans la lettre aux Hébreux, où nous lisons que le service sacerdotal dans le temple terrestre était le reflet du service sacerdotal accompli par le souverain sacrificateur dans un temple céleste. Or nous savons que, dans le déroulement du service du temple terrestre, le prêtre devait renouveler l’offrande des pains de proposition le «jour du Seigneur» qui, dans la bible, fait référence au chabbat’. Rappelons-nous aussi que le pain consacré, en plus d'être un symbole du Machia[h], est aussi un symbole de la parole de YHWH. Et dans le livre de l’apocalypse, il est dit que le Machia[h], debout au milieu des chandeliers du sanctuaire céleste, distribue le pain de la parole de YHWH le «jour du Seigneur», autrement dit, le jour-même où le prêtre devait renouveler les pains de proposition dans le sanctuaire terrestre. Ce «jour du Seigneur» est donc incontestablement le jour du chabbat’ et ne peut, en aucun cas, faire référence au dimanche.
Une fois passée l’introduction, le livre de l’apocalypse donne un aperçu de ce qui va arriver au peuple de YHWH jusqu’à la seconde venue du Machia[h] et expose les plus grands défis auxquels les communautés devront faire face jusque là. Le langage codé qui est utilisé dans ce livre est familier à ceux qui connaissent les livres prophétiques. Et pour parler de ses élus, YHWH les appelle les sept communautés (ou sept églises, si vous préférez). Leurs noms correspondent à des endroits qui existaient déjà à l’époque où ce texte a été rédigé: Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée. Si, du haut des cieux, l’ange du seigneur ne mentionne aucune autre communauté, ce n’est pas parce qu’il n’aurait reconnu aucune autre, notamment celles dont il est question dans les lettres de Paul (Rome, Thessalonique, Philippes, …). Leur nombre est symbolique, tout comme peut l’être le nombre de branches d’une menora.
Dans la bible, le nombre sept se réfère à un cycle complet dans le temps. Il a été utilisé dans le récit de la Création, où chaque jour suivait l'autre sur un total de sept jours. Il a été utilisé pour délimiter le nombre de fêtes de YHWH et la durée de ces fêtes. Il a également été utilisé dans les rituels de purification, où le prêtre devait compter sept jours. Et nous voyons le chiffre sept se répéter de nombreuses fois dans le livre de l’apocalypse: il y a sept églises, sept étoiles, sept sceaux, sept trompettes et même sept fléaux. Et à chaque fois que ce chiffre est utilisé, il l’est pour symboliser un accomplissement, une plénitude, un tout. Les sept églises dont il est question ici reprend donc les caractéristiques de ces sept églises existantes au moment de la rédaction de la prophétie pour annoncer l'avenir de la communauté des élus dans son ensemble, jusqu’à la seconde venue du Machia[h]. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la parole n’est pas adressée à chaque communauté en particulier mais "à l’ange" de chacune de ces communautés.
La communauté d’Ephèse
Partant du principe exposé précédemment (→ Qui fait partie du peuple élu?), nous observons qu’un premier élagage des élus d'Elohim est opéré dès la naissance des premières communautés messianiques.
Il dit: Tu as mis à l’épreuve ceux qui prétendaient être des apôtres sans l’être et tu as découvert qu’ils étaient faux.
Cette parole montre que cette communauté a réussi à garder une saine doctrine et que ses membres se sont rapidement séparés de ceux qui prêchent le mensonge. Cela nous apprend aussi qu’il y a déjà, à ce moment-là, l’émergence d’une autre lignée, une lignée de faux apôtres. Mais, c'est un bon point pour elle, cette congrégation-ci se tient à distance de ceux-là.
Par ce message, Yéchoua nous montre qu’il ne reconnaît pas tous ceux qui se disent apôtres (autrement dit qui prétendent avoir été mandatés par lui et se font appeler apôtres). Souvenons-nous que, bien avant de remonter aux cieux, Yéchoua nous avait prévenus qu’il viendrait des loups déguisés en brebis, faisant de grandes choses en son nom, alors qu’il ne les connaît pas, parce qu’ils ne sont pas de sa bergerie. Nous voyons donc qu’un faux christianisme allait exister dès le début de l’église de Yéchoua Hamachia[h].
Puis le Machia[h] félicite également les membres de la communauté d’Ephèse de ne pas avoir accepté les enseignements des Nicolaïtes. Cela fait très probablement référence à ceux qui, parmi eux, ont cherché à introduire des fêtes et des rites romains dans la vie de la communauté. Cette manière d’intégrer, à l’intérieur de son propre système de croyance, les divinités anciennes, était caractéristique du modus operandi des empereurs romains; c’était leur façon de gagner la loyauté des populations dont ils avaient envahi le territoire. Mais cette communauté d’Ephèse a enseigné qu'il n'y a pas de salut en dehors du Machia[h] Yéchoua et qu’il n’y a donc aucune place pour d’autres divinités. Par conséquent, en se tenant à l’écart de ce commerce d’idoles, les élus apparaissaient soudain comme obstinés et susceptibles de perturber la paix et l’unité de l’empire, autrement dit, on les considère comme des ennemis de l’Etat.
Comme on peut le lire, ci-dessus, l'Eglise catholique a perpétué la méthode des Romains pour intégrer le tout-venant à sa structure.
Cette première congrégation est donc fidèle à l’enseignement de Yéchoua mais ce dernier les avertit qu'ils ont commencé à perdre leur premier amour. Ont-ils perdu leur enthousiasme? La générosité des premiers jours s’est-elle muée en égoïsme? Manquent-ils de zèle pour proclamer la bonne nouvelle du royaume? Se sont-ils déjà refermés sur eux-mêmes? Se sont-ils laissé glisser peu à peu sur la pente du légalisme, ce qui constitue un danger puisque, comme Yéchoua l’a exprimé par ailleurs: la lettre tue, seul l’esprit vivifie? En tous les cas, l'avertissement du Machia[h] à cette congrégation est de la plus haute importance car nous savons déjà ce qui arrive à ceux qui s’égarent: ils sont retranchés de son peuple, tandis qu'Elohim ne continuera qu'avec un reste fidèle.
C'est là ce que signifie l'avertissement du Machia[h] à cette congrégation: Dès lors, souviens-toi d’où tu es tombé, repens-toi et pratique les premières œuvres, sans quoi, en venant à toi – à moins que tu ne te repentes – j’ôterai ton candélabre de son emplacement
(Apocalypse 2,5).
La communauté de Smyrne
Dans cette communauté, certains prétendent servir Elohim mais ils ne le font pas vraiment. Aussi la communauté les a-t-elle dénoncés, et Elohim les en félicite. Elohim appelle ce groupe de faux-frères la synagogue du Satan: Je connais les calomnies de ceux qui prétendent être dans l’alliance et ne le sont pas; leur assemblée est du Satan.
Yéchoua nous avait déjà averti de cette réalité, lorsqu’il déclara aux Juifs qui se réclamaient d’Avrahâm: Si vous étiez enfants d'Avrahâm, vous feriez les œuvres d'Avrahâm. Mais maintenant, vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue d'Elohim. Cela, Avrahâm ne l'a pas fait /…/ Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne demeure pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et le père du mensonge
(Jean 8,39-40 & 44).
Ces paroles, Yéchoua les dit à ceux qui prétendaient appartenir à la lignée des élus sans en avoir le comportement; ils ont donc été retranchés. Mais à présent, c’est au tour des disciples de subir ce que leur Maître a connu: ils doivent faire face à ceux qui prétendent être des élus tout en étant prêts à tuer les véritables disciples, simplement parce que ces derniers prêchent l'importance d'être fidèles à la vérité. Ceux qui se permettent de condamner au bûcher leurs frères dans la foi ne peuvent donc, en aucun cas, faire partie de la vraie communauté messianique.
La communauté de Pergame
Cette troisième communauté vit dans un environnement pour le moins toxique, mais ses membres se tiennent fermement du côté d’Elohim. Le Machia[h] parle d’un certain Antipas, un martyr. Cependant, sachant que le langage de ce message est symbolique, ce nom peut représenter une idéologie ou un groupe de personnes. Antipas est la transposition française du nom grec Ἀντίπας qui est un composé de deux mots, le premier (anti-) signifiant contre et le second (-pas) signifie père. Ce nom, par conséquent, peut faire référence à un groupe de fidèles qui s’est opposé à une figure paternelle ou protectrice ayant autorité sur eux. Etant donné qu'ils sont fidèles à Elohim, il ne s’agit donc pas de l’opposition à Elohim, mais du rejet d'un père terrestre. Souvenons-nous de cette mise en garde de Yéchoua, qui dit: N'appelez personne sur la terre votre père, car un seul est votre père, celui qui est dans les cieux
(Matthieu 23,9).
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour définir cette figure paternelle. Nous sommes à un moment de l’histoire où de puissants leaders sont en train de chercher à prendre le contrôle des communautés. C’est l’époque d’Arius et du concile de Nicée. C’est l’ère de l’empereur Constantin, qui a certes signé l’édit de Milan garantissant aux chrétiens la liberté de culte, mais qui a aussi imposé le dimanche comme jour de repos obligatoire pour tous (à la place du chabbat’) et opéré un syncrétisme entre la foi au Machia[h] et la croyance au Sol Invictus, le Soleil Invaincu. Il se peut donc que cette figure d’Antipas exprime l’opposition d’une minorité de fidèles qui n’ont pas été dupes de la prétendue bienveillance de cet empereur qui s’est présenté à eux comme leur protecteur et qui, dans le même temps, a saboté leur vie de foi.
Nous apprenons d’ailleurs, dans la suite du message, que des enseignements trompeurs ont commencé à s’introduire au sein de la communauté des élus, où se sont introduits des adeptes de l’enseignement de Bil’âm, lui qui montra à Balak comment piéger les fils d’Israël en les entraînant à consommer les viandes sacrifiées aux idoles et à se plonger dans l’impudicité.
L’apôtre Képha écrit à ce sujet: Ils ont les yeux pleins d'adultère et insatiables de péché, ils amorcent les âmes mal affermies, ils ont le cœur exercé à la cupidité: ce sont des enfants de malédiction. Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Bil’âm, fils de Bè’ôr, qui aima le salaire de l'iniquité
( 2 Pierre 2,14-15). Képha explique, ici, que quiconque suit le chemin de Bil’âm s’est éloigné de la voie de la justice du Machia[h].
De la même manière, les chrétiens qui se sont associés avec l'empereur de Rome ont été une malédiction pour le peuple d’Elohim. La voie de Bil’âm, c’est la voie du compromis avec l’autorité païenne, c’est l’opportunisme, c’est la convoitise du pouvoir au détriment de la recherche de la vérité. Et, de fait, nous savons qu'une partie de la communauté des élus a abandonné la voie d’Elohim en vendant l'obéissance envers Elohim contre un poste influent auprès d’un empereur païen.
Jude a, lui aussi, mentionné Bil’âm: Malheur à eux! Car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés, pour un salaire, dans l'égarement de Bil’âm, ils se sont perdus par la contestation de Koré
(Jude 1,11). Caïn a également abandonné la vérité d’Elohim au nom de la justice qu’il avait inventée lui-même. Au lieu d'apporter un sacrifice de sang à l'autel, il a apporté quelque chose qu'il avait inventé lui-même. Il a pratiqué une religion à partir de ses propres idées, au lieu de la fonder sur la parole d’Elohim. Caïn voulait adorer Elohim, mais selon ses propres règles. Elohim n'a pas accepté ce genre d'adoration, et Caïn s'est alors mis en colère contre Elohim. Puis il s’en est pris à son frère qui était obéissant, en le persécutant et en le supprimant.
Une ménora, chandelier à sept branches, pour synthétiser les sept temps de l'église de Yéchoua jusqu'à ce qu'il vienne.
Au début, les païens qui se convertissaient étaient instruits par des Juifs strictement monothéistes, restés fidèles à l’enseignement d'Elohim. Mais à présent, les ressortissant du paganisme manquent d’enthousiasme à suivre cet enseignement et, devenus majoritaires dans certaines congrégations, ils tirent la communauté en direction de la culture empreinte de paganisme dont ils sont issus, plutôt que de se détourner de leurs habitudes. Comme nous pouvons le découvrir dans certains manuels d’histoire, une fois passée la vague de violentes persécutions dans l’empire romain, les fidèles ont été confrontés à l’apathie de certains et à la séduction exercée par les dirigeants romains. C’est à ce moment-là que naquit une nouvelle religion, faite de compromis entre la vraie foi et le paganisme. Le syncrétisme fut imposé par l'Empereur de Rome, qui réunit les deux religions pour n’en faire qu’une seule: il transforma les temples païens en lieux de culte pour les chrétiens, mais de nombreuses pratiques et traditions païennes perdurèrent à l’intérieur de ces édifices et contaminèrent l’enseignement d’Elohim. De nombreux dieux romains furent travestis en "saints", et il fut soudain permis d’en faire des représentations et de les vénérer.
Ce syncrétisme a éloigné les fidèles du monothéisme d’Avrahâm et de ses descendants spirituels, et un schisme s’est opéré entre Juifs et chrétiens qui, jusque là, s’étaient toujours fréquentés. De nombreux chrétiens se sont battus de toutes leurs forces pour résister à cette tentation et rester dans la vérité, mais la lignée des chrétiens qui se sont laissé séduire par les idées des païens a obtenu le pouvoir et les honneurs de l'empereur romain ; aussi leur influence s'est-elle accrue. Dans ce message à sa communauté, Elohim les met en garde: à moins de se repentir de cet infâme compromis et de toutes ces pratiques étrangères à la volonté d’Elohim, ils allaient devoir être retranchés de son peuple.
La communauté de Thyatire
La période historique à laquelle cette adresse à la communauté de Thyatire fait référence se situe au moment où le césaropapisme de l’empereur Constantin cède peu à peu la place au papisme. Autrement dit, la place prépondérante de l’empereur dans le gouvernement de la communauté des croyants est remplacée par la figure du pape. Le mot pape signifie papa ou père. Ce dernier hérite, de l’empereur romain, le pouvoir absolu sur la communauté des croyants, dont il devient le chef. Il a le pouvoir de légiférer, de déterminer ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, et il détient le pouvoir de condamner publiquement tous ceux qu’il définit comme hérétiques. Tout chrétien qui ne se soumet pas à son autorité est donc susceptible d’être puni sévèrement.
Dans son message à la quatrième communauté, Yéchoua évoque une femme, Iyzebel, dont le nom évoque l’épouse du roi Achab. C’est elle qui introduisit le culte des idoles en Israël au temps du prophète Elyahou. Au tout début du livre de l’apocalypse, il est écrit: A celui qui nous aime et nous délivre de nos péchés par son sang et qui a fait de nous un royaume de prêtres pour son elohim et père; à lui soit la gloire et la puissance pour les âges des âges. Amen.
La dynamique est celle d’un peuple royal et Yéchoua demande pourquoi cette communauté laisse à présent cette femme qui lui est étrangère régner sur eux.
Iyzebel entre dans l'histoire après qu’Elohim ait divisé les royaumes de Juda et d'Israël. Le royaume d’Israël ayant rejeté le monothéisme d’Elohim, il se souille à présent par sa pratique de l’idolâtre des païens, dont l’union du roi d’Israël avec Iyzebel est l’expression. Yéhoudà (Juda) n’est pas à l’abri et pourrait être contaminé par l’infidélité des autres tribus. Elohim met en garde la lignée qui lui est restée fidèle, en disant: Je te reproche de tolérer la femme Iyzebel, qui prétend être prophétesse et qui, par son enseignement, incite mes esclaves à pratiquer l’impudicité et à manger les viandes sacrifiées aux idoles
(Apocalypse 2,20). Ici aussi, le langage est symbolique. Dans la bible, il arrive souvent que manger quelque chose signifie prendre part à la réalité que cette chose représente. Par exemple, manger la matza du Seder signifie que l’on prend part à la vie du ressuscité. Certains prophètes ont été invités à manger un livre, ce qui signifie qu'ils devaient assimiler le contenu du livre. Le prophète Ezéchiel a dû "manger" le livre des lamentations. Moïse obligea les Israélites à ingérer la poudre d'or du veau d'or qu'ils avaient fabriqué. Par conséquent, manger des choses sacrifiées aux idoles signifie littéralement communier à la réalité spirituelle représentée par ces statues. Dans ce passage, il est dit que les serviteurs d’Elohim sont, une fois de plus, séduits par les pratiques païennes qu’ils voudraient intégrer dans leur culte.
Ce message fait mention d’une prophétie adressée directement à cette Iyzebel corrompue, c’est-à-dire à ce groupe qui avait mêlé le paganisme au christianisme et s'était uni à l'État romain où il occupait désormais une fonction d’autorité: Je lui ai laissé le temps de se repentir mais elle refuse de se détourner de sa prostitution
(Apocalypse 2,21). Bien qu'elle ait été retranchée de la lignée choisie, Elohim lui donne une chance de revenir à lui, mais sans succès. Aux enfants d’Elohim restés fidèles à son enseignement, il déclare:
Quant aux autres, tous ceux qui sont à Thyatire et qui n’ont pas suivi cet enseignement ni fait l’expérience des profondeurs du Satan, comme ils disent, je ne leur imposerai aucune autre charge si ce n’est de tenir bon jusqu’à ce que je vienne /…/ et au vainqueur, à celui qui aura pratiqué mes œuvres jusqu’au bout, tout comme je l’ai reçu moi-même de mon père, je donnerai autorité sur les Gentils (Apocalypse 2, 23-26). Yéchoua dit clairement qu'il continuera avec ce petit reste qui demeurera fidèle dans la pratique de ses œuvres, autrement dit, qui restera attaché à la vérité et persévérera dans l’obéissance au monothéisme et à la pratique de ses commandements d’amour.
Cette prophétie atteste clairement que ni Iyzebel ni aucun de ceux qui la suivent ne sont encore considérés comme les enfants d’Elohim: Voici que je m’apprête à la clouer au lit et à infliger de grandes souffrances à tous ceux qui commettent l’adultère à ses côtés s’ils ne se détournent pas de ses œuvres. Je frapperai à mort sa progéniture et toutes les communautés sauront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs; je rendrai à chacun selon ses œuvres.
Une fois encore, on ne saurait trop insister sur ce point, il ne suffit pas de professer le nom de Yéchoua ou de prétendre être un disciple du Machia[h] si l’on ne se détourne pas des œuvres mauvaises de l’idolâtrie et qu’on omet de pratiquer la charité !
A ce stade, une grande portion de la communauté d’Elohim a été séduite par les pseudo-chrétiens qui détiennent le pouvoir: ils ont renoncé à la vérité en échange de la paix et de la prospérité. Et très malheureusement, l’influence de cette église corrompue constitue une épine dans le pied de la véritable communauté d’Elohim, ce petit reste demeuré fidèle à l’elohim unique et aux commandements, et qui doit désormais apprendre à vivre sa foi dans le plus grand secret et la clandestinité. Nous reconnaissons, dans cette description, la période de l’Histoire qui va de la fin de l’antiquité au moyen-âge, au cours de laquelle on assiste à une montée en puissance de la papauté, avec une mainmise croissante du catholicisme romain sur toutes les cours royales d’Europe. Les papes de cette église ont obtenu d’être reconnus comme les seuls représentants d’Elohim sur terre, ce qui n’est pas très différent de ce que représentaient les empereurs de Rome.
La communauté de Sardes
Dans son message à la cinquième communauté, Yéchoua déclare que son peuple est sur le point de renoncer et de l’abandonner. Il leur dit de se réveiller. Je connais tes œuvres. Tu as la réputation d’être vivant mais tu es mort. Veille à consolider ce qui reste et qui est sur le point de mourir; car je n'ai pas trouvé tes œuvres pleinement accomplies à la face de mon elohim. Seul l'amour de la vérité les maintiendra.
Yéchoua leur dit de rester fidèles aux vrais enseignements.
A la fin du Moyen Age, nombreux sont ceux, parmi les élus d’Elohim, qui ont abandonné les principes bibliques pour pratiquer une religion institutionnalisée où l’on trouve des personnes célibataires liées par des vœux, recluses dans des abbayes et des monastères, pendant que, dans le bas peuple, c’est la course aux manifestations surnaturelles, aux pèlerinages vers les reliques des saints, et que, dans le clergé, tout fait farine au moulin pour amasser de l’argent dans des caisses déjà bien remplies. En revanche, les vrais principes et les vérités bibliques fondamentales sont abandonnés un par un. Yéchoua leur dit de se réveiller.
Dans l'évangile, nous voyons Yéchoua expliquer que si le peuple d’Elohim venait à s’endormir, le diable planterait de l’ivraie parmi eux. Il était donc temps que la communauté d’Elohim se réveille, revienne à la vérité et aux vraies doctrines. Et c’est exactement ce qui a commencé à se produire, ça et là, vers la fin du Moyen Age et au début de la Renaissance. Des cœurs se sont réveillés et ont voulu revenir aux valeurs évangéliques fondamentales. D’abord à l’intérieur de l’institution, avec un François d’Assise, puis contre cette même institution, avec un Luther. Tous deux aimaient les enseignements évangéliques authentiques et se sont insurgés contre la place accordée à l’argent dans l’église catholique.
De plus en plus d’âmes se sont réveillées à la Renaissance et ont voulu revenir à la parole d’Elohim: ils se sont mis à traduire la bible pour la rendre accessible à tous, à la recopier et à la diffuser, tout en se réformant, loin des enseignements des faux-docteurs. Mais l'ivraie avait déjà été plantée dans le champ, et ils ne sont pas arrivés à voir tout ce que leur pratique comportait encore de cette corruption issue du paganisme que l’église pagano-chrétienne avait instituée.
Cependant, au fur et à mesure que la bible a été diffusée, de plus en plus de gens ont pris connaissance de son contenu véritable et ont choisi de retourner aux sources de l’enseignement biblique, sans se laisser intimider par le chantage et les menaces de cette institution qui les avait tenus si longtemps à l’écart de la parole d’Elohim.
La communauté de Philadelphie
Le résultat de l’éveil est rendu évident dans le message adressé à cette sixième communauté. A présent, le mouvement de la Réforme est devenu important et influent en de nombreux endroits, mais ses adeptes demeurent contaminés par de nombreuses années au contact du paganisme. Toutefois, un petit groupe de fidèles est parti puiser aux sources de la loi d’Elohim mais il est affaibli. Yéchoua les félicite car, en dépit de leur faiblesse, ils ont accueilli la parole d’Elohim avec enthousiasme et ils en suivent rigoureusement les lignes directrices.
Une fois encore, nous constatons qu’une division s’est opérée dans cette communauté et Yéchoua les félicite de s'être séparés des congrégations impures. La deuxième et la sixième église se sont toutes deux distanciées et tenues à l’écart des congrégations corrompues de leur temps. Dans les deux cas, Elohim rejette ceux qui n'ont pas tenu compte de son appel à se réformer et il les appelle la synagogue du Satan, car leur système de croyance passe devant la foi d’Elohim.
Le nom Satan signifie littéralement adversaire. De quoi le Satan est-il un adversaire ? Elohim détermine ses propres règles. Or le Satan a voulu être son propre maître, en déterminant lui-même ses propres règles. Il s’est donc rebellé contre son créateur. Or nous lisons que la communauté de Philadelphie s’est coupée de la synagogue du Satan, autrement dit d’un mouvement qui se fait passer pour un groupe de disciples du Machia[h] tout en continuant de remplacer la foi et les commandements d’Elohim par ses propres traditions. Imaginer avoir le droit de faire cela correspond à la mentalité du Satan.
La cinquième communauté a reçu la pleine connaissance de la vérité, et elle a pu accéder, à nouveau, à l’ensemble des textes de la bible, alors que cela avait été interdit aux gens ordinaires depuis très longtemps. Ils auraient pu agir en fonction de ce patrimoine, en rejetant les traditions des églises corrompues. Mais bon nombre d’entre eux ne l'ont pas fait. Ils n'ont pas osé remplacer leurs traditions par la seule foi d’Elohim et la pratique de sa Loi d’amour.
Tout comme pour la deuxième communauté, la sixième ne reçoit aucune réprimande, et Elohim ne peut que les encourager à rester fermes. Dans le livre du Deutéronome, nous apprenons que si le peuple élu garde les commandements, Elohim le protégera. Mais s'ils ne le fait pas, Elohim les fera passer par la tribulation: Voici, je vous ai enseigné des lois et des ordonnances, comme YHWH mon elohim me l'a commandé, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession. Vous les observerez et vous les mettrez en pratique; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples qui entendront parler de toutes ces lois et ils diront: Cette grande nation est un peuple tellement sage et intelligent !
(Deutéronome 4,5-6). Quand nous entendons Elohim dire qu'il épargnera la sixième église de la tribulation qui viendra sur la terre, c'est un signe clair qu'ils n'ont pas seulement reçu le Machia[h] comme leur souverain-sacrificateur ou le Machia[h] comme leur sauveur, mais aussi qu’ils sont revenus puiser à la source de la seule foi d’Elohim et de ses commandements.
La communauté de Laodicée
La dernière communauté avant la seconde venue de Machia[h] est la septième d’entre elles. Yéchoua n'a rien de positif à dire à son sujet. Pour les communautés précédentes, il faisait précéder ses réprimandes d’un compliment ou d’un encouragement, mais dans ce cas précis: rien, pas l’ombre d’une louange. Ses membres sont dans un état terrible. Ils ne sont ni froids ni chauds. Ils pensent qu'ils ont la vérité, qu'ils sont spirituellement riches, mais ils ne vivent pas la vérité. Ils n'ont pas de relation salvifique avec Elohim. Yéchoua s'est même retrouvé à la porte de sa propre communauté, à frapper sans que personne ne prenne la peine de lui ouvrir. Il espère toutefois qu'ils vont réaliser qu'ils ont exclu leur propre sauveur et qu'il est empêché d’accomplir ses œuvres en eux.
Cette église est vraiment dans un état critique. Ce sont les élus d’Elohim, son peuple, mais ils sont déchus. Et comme nous l’avons vu précédemment, le peuple d’Elohim n’est jamais rejeté quand il chute, mais après qu’il ait repoussé son appel à la repentance. Dans cette exhortation, ils reçoivent des instructions et un appel à se repentir. La manière dont ils répondront à cet appel déterminera donc s'ils seront définitivement perdus ou s'ils entreront dans le royaume d’Elohim. Celle-ci est la dernière communauté d’élus sur terre avant la venue du Machia[h]. Elle est l’aboutissement de la lignée des porteurs de la vérité dont l’origine remonte à Avrahâm. Seule la partie de cette communauté qui entendra l’avertissement d’Elohim et réagira positivement à son appel sera sauvée, tandis que tous les autres seront retranchés.
Le conseil que le Machia[h] donne à cette communauté est de se repentir. Cela fait écho à l’appel du baptiste qui invitait ses auditeurs à se repentir avant la première venue du Machia[h] qu’il était venue préparer. Je te conseille de venir m’acheter de l’or éprouvé au feu pour que tu deviennes riche, et des vêtements blancs pour dissimuler ta honte et ta nudité, ainsi que du khôl à appliquer sur tes yeux pour que tu voies. Tous ceux que j’aime, je les reprends et les corrige. Fais preuve de zèle et repens-toi !
L'or éprouvé au feu fait référence à une foi qui est passée par le feu et en est ressortie plus solide qu’auparavant. Le vêtement blanc symbolise le fait d’être justifié, couvert par la justice du Machia[h]. Et le collyre permet d’ouvrir grand les yeux pour y voir clair et comprendre clairement la situation dans laquelle on se trouve, autrement dit, pour avoir du discernement.
Puis Yéchoua dit ceci: Voici que je me tiens à la porte et je frappe. J’entrerai chez quiconque aura entendu ma voix et m’aura ouvert la porte: alors je dînerai avec lui et lui avec moi.
Ceci est symbolique d'un renouvellement de notre alliance avec lui. Mais ce renouvellement de l’alliance ne peut s’opérer que si cette communauté accueille pleinement cet avertissement et fait ce que le Machia[h] lui demande: se repentir de sa tiédeur et revenir à sa parole, à la seule foi du Machia[h] et aux commandements d’Elohim.
Oui, cette dernière communauté correspond parfaitement à notre époque. Parmi les gens qui respectent les commandements d’Elohim et qui ont placé leur confiance en Yéchoua, on observe un déclin. Tout en prétendant garder la loi, ils la transgressent avec le reste du monde, et se laissent aller au relâchement des mœurs, à la tolérance envers toutes sortes de péchés, qu’on excuse avec toutes sortes de raisons d’ordre psychologique. Cette communauté a intégré des coutumes païennes, en adoptant des genres musicaux qui trouvent leur inspiration dans le monde et en y apposant des titres pseudo- chrétiens. Il y a du relâchement dans les tenues vestimentaires, quelquefois jusqu’à l’impudicité. Tout en se considérant elle-même comme spirituelle, cette génération participe aux voies du monde.
Paulos a parfaitement décrit les chrétiens de notre temps: Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus qu’Elohim, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là
(2 Timothée 3,1-5).
Le Machia[h] est là, à l’extérieur de tous ces lieux d’égarement, et il frappe à la porte. Allez-vous lui ouvrir et le laisser entrer avec toute la plénitude de son être, avec la vérité de la foi monothéiste, dépouillée de tous ces artifices de l’idolâtrie et, sous le bras, les tables de la Loi d’amour ? Il est temps de vous repentir si vous ne l’avez déjà fait, parce que l’heure du dernier élagage va sonner, juste avant sa seconde venue.
@ Phil Edengarden 2020