Rabbi Kadouri et le nom du machia[h] *
* la lettre חט de l’alphabet hébraïque ne trouve aucun équivalent en français.
Elle se prononce en raclant le fond de la gorge et j’ai choisi de la translitérer en français comme suit : [h]
Né à Bagdad en1898, Itz[h]âk Kadouri était un éminent rabbin juif orthodoxe réputé pour sa sagesse et son intelligence des écritures. Les gens venaient le consulter par milliers pour lui demander conseil, pour l’entendre prononcer une prophétie ou pour obtenir le soutien de sa prière. Il mourut à Jérusalem en 2006, âgé de 108 ans. Près de trois-cent-mille personnes assistèrent à ses funérailles, faisant de ses obsèques les plus importantes de toute l’histoire d’Israël.
Tout bon Juif orthodoxe aspire à la délivrance du mal qui sévit en ce monde et croit à la venue du machia[h], le messie d’Israël. Cette attente soulève deux questions essentielles. Primo : Quand le machia[h] va-t-il se manifester à Israël ? Secundo : Quelle est son identité ? Autrement dit : Comment le reconnaître ? Et dans les enseignements qu’il dispensa à ses disciples au sujet du machia[h], Rabbi Kadouri en dit ceci :
"Bien des braves gens dans notre société peinent à concevoir la personne du machia[h]. Pour la plupart des membres de notre nation, l’autorité et la souveraineté d’un machia[h] de chair et de sang est difficile à admettre. En tant que chef, le machia[h] n’occupera aucun poste prépondérant mais il vivra parmi les gens et fera usage des moyens de communication habituels. Son règne sera pur et libre de toute ambition personnelle ou politique. Sous sa gouvernance, seules prévaudront la justice et la vérité."
"Tous vont-il croire immédiatement dans le machia[h] ? Non, au début, certains d’entre nous croiront en lui et d’autres pas. Il sera plus aisé aux personnes qui ne sont pas religieuses de suivre le machia[h] que pour les personnes orthodoxes."
"La révélation du machia[h] va s’opérer en deux étapes : Premièrement, il agira conformément à son rôle de machia[h] mais sans avoir pleinement conscience qu’il est le machia[h]. Ensuite, il se révélera comme étant le machia[h] à quelques Juifs, pas forcément des érudits de la torah, cela peut même être à des personnes simples. Et puis seulement il se révélera comme tel à la nation tout entière. Les gens seront étonnés et diront : « Quoi, c’est ça le machia[h] ? » Beaucoup connaissent son nom mais n’ont pas cru qu’il était le machia[h]."
A l’automne de l’année 2005, soit quelques mois avant sa mort, Rabbi Kadouri confia avoir reçu une vision du machia[h] dans laquelle lui furent révélées et son identité et l’annonce de sa venue imminente.
Ses proches demandèrent au rabbin Kadouri s'il pouvait être plus précis sur la date de cette venue, à quoi il répondit de façon laconique : "Après la mort de Sharon."
Or en janvier 2006, Ariel Sharon, alors premier ministre de l’état d’Israël, fut victime d’un accident vasculaire cérébral qui le plongea dans le coma pendant près de 8 ans. Il finit par décéder le 11 janvier 2014. Cela signifie donc que, depuis cette date, nous pouvons nous attendre à tout moment à l’avènement du machia[h].
Sur la question de l’identité du machia[h], le rabbin refusa de répondre ouvertement. Par contre, il laissa un billet manuscrit à l’attention de ses disciples, qu’il enferma dans une enveloppe scellée et qu’il demanda de n’ouvrir qu’un an après sa mort. En 2007, lorsque ses fils prirent connaissance du contenu de cette lettre, au lieu d’un nom, ils y trouvèrent une phrase allégorique comportant six mots et un acrostiche (c'est-à-dire un mot formé par la première lettre de chacun des mots de cette courte phrase). Et quelle ne fut pas leur surprise, en mettant bout à bout toutes les lettres de cet acrostiche, de lire un nom hébreu qu’ils connaissaient bien : YEHOCHOUA, dont la forme abrégée est YECHOUA, l’équivalent du JESUS des francophones !
Les disciples de rabbi Kadouri crurent bon de publier une copie de ce billet dans la presse israélienne. Mais associer au machia[h] attendu par Israël un nom qui renvoie inéluctablement à Jésus était difficile à accepter pour de très nombreux Juifs qui déclarèrent donc qu’il ne pouvait s’agir que d’un faux. Or ce ne sont pas des chrétiens qui firent connaître le contenu de ce message au peuple d’Israël mais des disciples et des admirateurs de Rabbi Kadouri : c’était le message d’un Juif destiné à des Juifs et diffusé par eux à l’attention d’autres Juifs. En publiant un scan de ce billet manuscrit, ils ne pouvaient donc pas imaginer qu’un seul d’entre eux irait ensuite se convertir au Jésus des chrétiens. Mais c’est exactement ce qui se produisit : convaincus de l’authenticité de cette révélation, certains disciples de Rabbi Kadouri se mirent à lire le nouveau testament et se convertirent ensuite au Jésus des évangiles !
Analyse détaillée du manuscrit laissé par Rabbi Kadouri
Le billet de Rabbi Itz[h]âk Kadouri comporte trois parties : une phrase initiale servant d’introduction ou de titre (1), le corps du message (2) et une authentification de l’auteur par mention de la date et une signature (3).
- 1. Voici le récheï-tivot’ du machia[h] :
- 2. Il relèvera (ou élèvera) le peuple et démontrera la validité de sa parole et de sa doctrine.
(Traduction alternative : Le peuple sera relevé (ou élevé), démontrant la validité de sa parole et de son enseignement) - 3. Je soussigné, durant le mois d’Eloul 5765, Itz[h]âk Kadouri
L’expression récheï-tivot’ de la phrase initiale fait référence à une forme d’encodage bien connue des cabalistes, par lequel un nom est formé à partir des premières lettres des mots dans une phrase ou d'un paragraphe, autrement dit un acrostiche. (1)
Le mois d’Eloul 5765 (autrement dit, le mois de la miséricorde de l’année 5765 du calendrier hébraïque), tel qu’il est mentionné à la fin du message, correspond au mois de septembre 2005 du calendrier grégorien. Traditionnellement, le mois d’Eloul est consacré à l’examen de conscience et à la repentance, en prévision des fêtes du Roch Hachana (nouvel an juif) et du Yom Kippour (jour de l’expiation). (3)
Enfin, comme vous pouvez le constater sur le scan du billet laissé par Rabbi Kadouri, la partie du texte qui comporte le nom du machia[h] se trouve au centre de la page ; c’est le corps du message. (2)
On y trouve six mots qui se suivent:
ירים העם ויוכיח שדברי ותורתו עומדים
Pour rappel, en hébreu, on lit de droite à gauche. En translitération française, cela se prononce comme suit : Yarim Ha'am Veyokia[h] Chedvaro Vetorato Omdim. Placées bout à bout, les lettres initiales de cette phrase forment le nom du machia[h] :
י ה ו ש ו ע
Translitérée en français, la combinaison de ces lettres donne donc : YEHOCHOUA.