IL EST ECRIT...
Yéchoua aimait YHWH, son père, et il chérissait ses commandements, ceux qui sont contenus dans la tora. Ce texte vous convaincra qu’il n’y a pas de forteresse et d’abri plus sûr que l’obéissance à YHWH.
Au début de l’évangile selon Matthieu, nous lisons que Yéchoua s’est fait immerger dans l’eau du Jourdain, selon le rite du baptême de repentance de Jean, et qu’il a ensuite été conduit au désert par le souffle saint, pour y prier, jeûner et être testé par le satan, par l’adversaire. De cette période de quarante jours et quarante nuits passés dans le désert, l’évangile ne nous rapporte que le récit de l’examen final. Et au terme de cette section, nous apprenons que Yéchoua a remporté la manche. Voici le texte :
Alors, Yéchoua fut conduit par le souffle au désert, pour y être mis a l’épreuve par le diable. Et après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Et le tentateur s’étant approché de lui, lui dit : « Si tu es le fils d’Elohim, ordonne que ces pierres deviennent des miches de pain. » Mais Yéchoua répondit, en disant : il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de chaque parole qui sort de la bouche du tout-puissant. » Le diable l’emmena alors vers la ville sainte et le plaça sur le pinacle du temple et lui dit : « Si tu es le fils d’Elohim, jette-toi en bas. En effet, il a été écrit : Il donnera des ordres à ton sujet à ses anges, et eux te porteront sur leurs mains, pour que jamais ton pied n’aille heurter une pierre. » Yéchoua lui dit : Il est aussi écrit : tu ne mettras pas YHWH, ton d.ieu, à l’épreuve. » Alors le diable l’emmena à nouveau, sur une montagne extrêmement élevée et lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire et il lui dit : « Je te donnerai toutes ces choses si tu te prosternes à terre devant moi. » Alors, Yéchoua lui dit : « Va-t-en, satan, car il est écrit : tu te prosterneras devant YHWH, ton d.ieu, et lui seul serviras. » Alors, le diable le quitta et voici, des anges vinrent et ils prirent soin de lui.
(Matthieu 4,1-11)
Nous savons que, dans l’écriture, quarante est un chiffre symbolique. Et dans ce cas précis, il figure les quarante années qu’Israël a passées dans le désert, entre l’Egypte, où il était sous l’autorité asservissante du pharaon, et Canaan, où il était appelé à vivre sous l’autorité libératrice de YHWH.
Le désert est le lieu où YHWH a appelé sa bien-aimée pour lui parler au cœur. Dans le livre d’Osée, nous lisons :C'est pourquoi voici, je veux l'attirer et la conduire au désert, et je parlerai à son cœur /…/ En ce jour-là, dit YHWH, tu m'appelleras mon mari et tu ne m'appelleras plus mon maître. /…/ Je serai ton fiancé pour toujours, je serai ton fiancé par la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde, je serai ton fiancé par la fidélité, et tu reconnaîtras YHWH
(Osée 2,14-20).
La bien-aimée, c’est une image pour représenter le peuple de YWHW. Et le bien-aimé, c’est YHWH lui-même. Le langage est nuptial, parce que ce que YHWH recherche, c’est une relation d’intimité avec ses élus, c’est faire alliance avec eux, ne plus faire qu’un :afin que tous soient un, comme toi, père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous
(Jean 17,21).
Remarquons que ce séjour de Yéchoua au désert suit immédiatement l’immersion dans les eaux du Jourdain, tout comme le séjour d’Israël au désert fut précédé de la traversée de la mer Rouge. Dans le judaïsme, une épouse ne rentre pas dans le lit nuptial avant d’avoir fait mikvé, avant d’avoir pris un bain rituel.
YHWH attire donc l’élue de son cœur au désert. Et que lui dit-il au creux de l’oreille ? Quels sont ces mots qu’il prononce au moment de faire alliance avec elle ? LA TORA (la loi). De fait, une fois le peuple d’Israël sorti d’Egypte, la première chose importante que YHWH fasse pour lui, c’est de lui donner la tora (Décalogue). Cette tora, il la donne à tous, nous dit Flavius Josèphe dans « Les antiquités juives », par une voix venant d’en-haut, et pour qu’ils ne perdent aucune de ces dix paroles, Moïse les a laissées écrites sur deux tables de pierre. La bible nous dit que ces commandements sont si sérieux, si importants qu’ils ont été écrits de la main-même de YHWH. Avec ces tables de la loi, c’est donc gravé et incrusté: c’est du solide, c’est fait pour durer et il est impossible d’y apporter la moindre modification ! On ne peut pas biffer, gommer, ajouter quoi que ce soit à ce document. Autrement dit, le contenu de ces tables que Moïse a fait descendre de la montagne est immuable.
Et que dit la tora en tout premier ? Quel est le premier commandement ? Ton d.ieu, c’est moi, YHWH, celui qui t’a fait sortir de la terre d’Egypte, de la maison d’esclavage, et tu n’auras pas d’autres dieux en ma présence.
YHWH se présente d’emblée comme un mari possessif et jaloux : il exige l’exclusivité. Et c’est précisément le commandement auquel Yéchoua fait appel lorsque le satan lui suggère de lui vouer un culte. Ce que le diable propose, c’est de troquer la fidélité envers YHWH avec toute la richesse et la gloire du monde, autrement dit, avec Mammon.
Nous voyons deux choses importantes dans cette confrontation :
- La première est l’opposition nette et tranchée entre YHWH et Mammon, entre l’amour de YHWH et l’amour du prestige, de la réputation et des richesses matérielles:
Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir YHWH et Mammon
(Matthieu 6,24). - La seconde est la manière avec laquelle Yéchoua combat son adversaire. Paul nous dit que nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang mais contre des forces spirituelles mauvaises répandues dans les airs. Pour tenir bon face à cet adversaire, il nous invite à nous armer :
Prenez /…/ l'épée de l'esprit, qui est la parole de YHWH
(Ephésiens 6,17). La traduction nous parle du glaive de l’esprit comme de « la parole » mais en réalité, il n’y a pas de parole qui puisse trancher aussi nettement et faire davantage autorité que la tora, la loi de YHWH, celle qui, gravée sur des tables de pierre par la main de YHWH en personne, ne peut pas être contestée.
Dans son combat au désert, à chaque fois que l’adversaire cherche à le déstabiliser, Yéchoua s’appuie – comme sur un roc – non pas sur toute la bible, non pas sur toute l’écriture, mais sur la tora, sur la loi, sur les commandements qui ont été gravés sur de la pierre. Quand il est confronté à la première provocation du satan, il lui répond que l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de YHWH. Il est clair que le mot « parole » auquel il fait référence, c’est la loi, les commandements. Dans l’évangile selon Jean, nous lisons : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre
(Jean 4,34).
Et dans la deuxième tentation, lorsque l’adversaire utilise une promesse de YHWH (Car il commandera à ses anges à ton sujet, de te garder en toutes tes voies
- Psaumes 91,11), c’est par un commandement que Yéchoua lui répond :Vous ne tenterez pas YHWH votre d.ieu
(Deutéronome 6,16). Dans cette deuxième tentation, le satan fait, lui aussi, référence à l’écriture, mais il ne s’agit pas des mêmes écrits : ce qu’il cite, c’est une prophétie, tandis que ce que Yéchoua lui répond est un commandement.
Quelle différence cela fait-il, me direz-vous ? La différence qu’il y a entre le code civil et les avantages liés à une vente contractuelle. De nombreux chrétiens connaissent parfaitement les promesses qui leur sont faites mais peu d’entre eux connaissent la loi, et ceux qui en étudient les champs d’application dans leur vie (afin de les pratiquer au quotidien) sont encore moins nombreux. Or c’est du respect de la loi que dépendent les promesses, c’est de la connaissance du code civil et de sa mise en application que découlent les avantages. Beaucoup de gens revendiquent leurs droits mais ils ne veulent pas qu’on leur rappelle qu’ils ont également des devoirs…
Dans le pays où je vis, pour rouler sur une chaussée, il faut disposer d’un permis de conduire et il faut que le véhicule utilisé soit muni d’une plaque d’immatriculation. C’est obligatoire. Pour obtenir le permis de conduire, il faut prouver que l’on connaît le code de la route et pour obtenir une plaque d’immatriculation, il faut payer une assurance. Sans assurance, pas de plaque et sans plaque, pas d’autorisation de circuler. Si l’on considère que Yéchoua a payé l’assurance à notre place, ce qui nous permet de disposer d’un véhicule autorisé à circuler sur la voie publique, cela nous dispense-t-il de connaître le code de la route et de l’appliquer ? De nombreux chrétiens revendiquent d’être sauvés par grâce (Yéchoua qui paie l’assurance à votre place) mais combien oublient-ils que ce n’est que la moitié de la condition requise pour avancer ? Connaître la loi et la mettre en pratique n’est pas optionnel, ce n’est pas négociable. La plaque d’immatriculation ne suffit pas : il faut connaître le code de la route et l’appliquer !
De plus, nous constatons, dans le récit des tentations, lorsque le diable évoque le psaume 91, qu’il est bien informé des promesses bibliques et qu’il peut les utiliser comme appât pour faire chuter l’homme qui manque de patience et qui a tendance à faire passer la charrette avant les bœufs. Le diable est également au courant des commandements. Et nous voyons comment il les tord pour piéger l’homme.
Dans le jardin d’Eden, en s’adressant à la femme, il utilise le commandement d’Elohim mais à l’envers. Il dit à la femme : Elohim a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
(Genèse 3,1) Or, le commandement était le suivant :Tu pourras manger de tous les arbres du jardin mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras
(Genèse 2,15). Dans ce récit, nous observons que tant l’homme que la femme ne connaissent pas Elohim et que, ne connaissant pas son caractère, ils ne prennent pas son commandement suffisamment au sérieux. Par conséquent, devant un adversaire aussi rusé que le diable, ils tombent dans le panneau et poum-patatras, c’est la chute fatale !
Nous voyons donc clairement que les commandements sont une arme puissante pour lutter contre l’ennemi de nos âmes, celui qui veut nous entraîner à faire ce qui est mal aux yeux de YHWH. Et rappelons-le une fois encore : ce qui est mal aux yeux de YHWH n’a rien à voir avec ce que nous trouvons bien ou mal ; ce qui est mal aux yeux de YHWH est tout ce qui va à l’encontre de ses commandements, ce sont toutes nos transgressions des limites qu’il nous a imposées. Et rappelons-le : YHWH nous impose des limites comme un bon père le fait avec ses enfants pour les faire progresser.
Devant certains choix que nous avons à faire, les commandements de YWHW sont d’un très grand secours. Soyez certains que vous ferez le bon choix si vous pouvez faire coïncider l’option que vous prenez avec une phrase du type « Il est écrit… ». Je parle là des choix dont les polarités sont en opposition. Quand vous êtes devant deux vraies bonnes choses et qu’il vous faut faire un choix, libre à vous de voir laquelle des deux pourrait être meilleure que l’autre mais, au fond, peu importe. Quand vous êtes devant deux véritables mauvaises choses, ne choisissez pas : fuyez ! Comme le disait Charles Spurgeon :Entre deux maux, ne choisis aucun d’eux.
Mais quand plusieurs options s’offrent à vous et que l’une d’entre elles est bonne pendant que l’autre n’a que l’apparence du bien, répondez à la tentation par « il est écrit ». Comme le conseille l’apôtre Jacques :Obéissez donc à YHWH; résistez au diable, et il fuira loin de vous (Jacques 4,7).
Vous voulez un exemple ? La question de l’avortement que l’on entend poser même dans les films : Marianne, une femme adulte et en bonne santé, annonce à sa copine Adèle qu’elle est enceinte. « Tu vas le garder ? » lui demande sa copine. Le problème, lui répond la femme enceinte, est qu’elle n’est pas certaine de Lionel, son partenaire : lui restera-t-il ou non fidèle dans la durée ? Et blablabla. Et blablabla. Mais on s’en fiche de tous ces arguments bidon ! Il est écrit :Tu ne commettras pas de meurtre
et il n’y a pas à philosopher des heures là-dessus. Commettre un meurtre, c’est tuer quelqu’un volontairement, avec préméditation. Ne parle-t-on pas d’IVG, d’interruption volontaire de grossesse ? Et si Marianne s’appuie sur ce commandement AINSI QUE TOUS LES AUTRES, à commencer par le premier, elle sait qu’il y a des avantages à la clé pour quiconque fait la volonté de YHWH.
Autrement dit, les commandements sont ce qui doit déterminer tous nos choix. Certains vous disent qu’il faut connaître la bible. Non, ce que nous devons connaître, c’est la loi, c’est la tora. Et à chaque sollicitation du diable, nous devons pouvoir le remettre à sa place, face au règlement, en lui disant : « Il est écrit – texte de loi ! » Il ne peut rien contre la loi. La loi est au-dessus de lui et, prince de ce monde ou pas, ce principe-ci sera toujours au-dessus de lui.
Dans sa lettre aux Romains, Paul nous invite à prier non pas pour les autorités, comme c’est quelquefois mal traduit ou mal compris, mais pour les magistrats. Les magistrats, ce sont les figures d’autorité d’un pays qui ont pour mission de faire appliquer et respecter les lois en vigueur. Ce sont les gardiens de la constitution du pays. Actuellement, les politiciens défilent devant nous et se succèdent à intervalles réguliers. Mais les magistrats restent en place et leur rôle est de s’assurer que les politiciens de l’exécutif ne prennent pas des mesures qui vont à l’encontre de la constitution et des lois du peuple qu’ils sont chargés de gouverner. Et si les magistrats sommeillent, s’ils ferment les yeux sur la moindre violation de la constitution de leur pays, la nation dont ils sont les gardiens est en danger.
Dans nos vies, le législatif est au-dessus de l’exécutif ; les lois auxquelles nous nous soumettons doivent avoir autorité sur les questions de popote personnelle, de gestion et d’organisation de notre quotidien. YHWH doit gouverner nos vies et ses commandements doivent être respectés par-dessus tout. Robin des bois qui vole aux riches pour redistribuer aux pauvres, c’est sympa mais ce n’est pas bon, parce qu’il est écrit : « Tu ne voleras pas. » Et le riche qui se fait construire un palais qu’il adooore, où il se rend dans l’hélicoptère qu’il adooore, avec la jolie poupée plus jeune de vingt ans qu’il adooore, c’est formidaaable, mais ce n’est pas bon, parce qu’il est écrit : « Tu n’adoreras personne d’autre que moi (YHWH) ! »
Mais que YHWH nous garde de juger nos semblables ! C’est là le danger de quiconque se met à aimer les lois de son d.ieu : en critiquant quiconque s’écarte du droit chemin, il n’est déjà plus le juste qu’il croyait être. Yéchoua nous a mis en garde contre cette fâcheuse tendance. Vous souvenez-vous de cette parabole qui met en scène un pharisien et un publicain (Luc 18,9-14) ? Apprenez donc ce principe : les commandements de YHWH sont d’abord là pour moi, pas pour mon voisin. Comme le dit si justement Yéchoua : Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil?
(Matthieu 7,3)
Récapitulons : quand Yéchoua dit « Il est écrit », il se réfère à la tora, aux commandements de YHWH. Nous avons vu que les commandements sont une arme pour nous défendre des ruses du diable et qu’il est utile de bien les connaître, parce que le satan est très bien informé et qu’il utilise cette information pour nous faire chuter avec lui. Rappelons au passage que connaître un commandement ne signifie pas l’enmagasiner dans son cerveau mais le mettre en pratique, en vivre, en faire sa nourriture quotidienne. Et nous avons vu que la tora est un guide sûr pour faire les bons choix dans la vie. Comme il est dit dans un psaume :Tes ordonnances sont une lampe à mes pieds, une lumière sur ma voie
(Psaumes 119,105). Maintenant, nous allons voir que tous les commandements se tiennent, qu’ils sont interconnectés les uns aux autres, à tel point que transgresser un seul d’entre eux revient à transgresser tous les autres.
Pour commencer, revenons-en au texte lui-même et posons notre regard sur le décalogue, sur ces dix paroles fondamentales, tel qu’elles ont été retranscrites dans le pentateuque. On les y retrouve à deux reprises : une fois dans le livre de l’Exode (Exode 20,2-17), et une fois dans le livre du Deutéronome (Deutéronome 5,6-21). La première parole nous enseigne que YHWH est un, qu'il ne faut vénérer que lui seul. La deuxième nous commande de ne faire aucune image d'animal pour l'adorer, la troisième de ne pas invoquer YHWH en vain, la quatrième d'observer chaque septième jour en nous abstenant de tout travail, la cinquième d'honorer nos parents, la sixième de nous garder du meurtre, la septième de ne point commettre d'adultère, la huitième de ne point voler, la neuvième de ne pas rendre de faux témoignages, la dixième de ne rien convoiter qui appartienne à autrui.
Notons que ce texte du décalogue est identique dans les deux livres, à un détail près : l’un parle de se rappeler le jour du chabbat’, autrement dit d’en faire mémoire, alors que l’autre parle de le garder, autrement dit de l’observer. Nous y reviendrons.
La version du décalogue que je vous propose est personnelle mais rigoureuse du point de vue de la traduction et de sa signification. Dans le texte hébreu, le nom de notre d.ieu n’est ni l’Eternel, ni le Seigneur, mais YHWH. Il n’y a donc aucune raison valable pour transformer ce nom propre ou pour le remplacer par un concept intellectuel.
Dans son livre intitulé « Guerre des Juifs », Flavius Josèphe mentionne le tétragramme en disant à ses lecteurs grecs que cela correspond à quatre voyelles. Inutile donc de prononcer cela Jéhovah ou Yahvé, puisque ces formes de vocalisation comportent des consonnes. Pour qui voudrait vocaliser le mot YHWH, la formulation la plus appropriée pourrait être [i-a-ou-è].
Les tables de la loi
- Ton d.ieu, c’est moi, YHWH, celui qui t’a fait sortir de la terre d’Egypte, de la maison d’esclavage, et tu n’auras pas d’autres dieux en ma présence.
- Tu ne te fabriqueras aucune image taillée ni rien qui ressemble à ce qui existe là-haut, dans les cieux, ni à ce qui existe ici-bas, sur terre, ni à ce qui existe dans les eaux sous la terre. Tu ne t’abaisseras pas devant elles et ne leur rendra aucun culte, car moi, YHWH, ton d.ieu, je suis un d.ieu jaloux qui fais peser l’iniquité des pères qui me haïssent sur leurs enfants, jusqu’à la troisième et la quatrième génération et qui étends ma mansuétude à la millième pour ceux qui m’aiment et gardent mes commandements.
- Tu n’invoqueras pas en vain le nom de YHWH ton d.ieu, car YHWH ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour des vanités.
- Commémore le jour du chabbat’, sanctifie-le. Tu travailleras et t’occuperas de toutes tes affaires six jours durant mais le septième jour est le chabbat’ de YHWH ton d.ieu : tu n’y feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi. Car en six jours, YHWH a fait les cieux, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, mais il s’est reposé le septième jour. Voilà pourquoi YHWH a béni le jour du chabbat’ et il l’a sanctifié.
- Honore ton père et ta mère pour que tes jours se prolongent sur la terre que YHWH ton d.ieu te donne.
- Ne commets pas de meurtre.
- Ne commets pas d’adultère.
- Ne dérobe pas.
- Ne porte pas de faux-témoignage contre ton prochain.
- Ne convoite pas la maison de ton prochain. Ne convoite pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui appartienne à ton prochain.
Vous vous souvenez peut-être de la remarque qui a été faite un peu plus tôt : tous les commandements se tiennent et ils sont interconnectés, à tel point que transgresser un seul d’entre eux revient à transgresser tous les autres. Voici un exemple d’analyse que vous allez pouvoir reproduire pour tous les autres commandements de la liste :
Prenons l’interdit de l’adultère. Ce délit n’est jamais que la conséquence directe d’une autre transgression. De fait, vous n’allez pas commettre un adultère si vous n’avez pas d’abord convoité la femme ou le mari de votre prochain. Et dès l’instant où vous transgressez cet interdit de l’adultère, vous commettez un vol : vous volez à votre prochain ce qui lui appartient de droit. Autrement dit, vous vous emparez de ce qui ne vous revient pas, ne vous appartient pas, ne vous est pas destiné. Vous me direz peut-être qu’il n’y a pas mort d’homme mais, au contraire, vous détruisez un couple uni par les liens du mariage, vous brisez la confiance à l’intérieur de ce couple, et vous introduisez inéluctablement le mensonge à l’intérieur de ce ménage. Avec cet adultère, vous souillez le nom de YHWH qui a été invoqué (désormais en vain) sur ce couple lorsqu’il s’est engagé à la fidélité devant sa face, et vous attirez la honte sur vos parents puisque, au lieu d’être un fils ou une fille dont ils puissent être fiers, vous êtes désormais aussi méprisable qu’un criminel passible de la peine de mort.
Le couple marié forme une unité indivisible, à l’image et à la ressemblance de YHWH, qui est un, mais avec l’adultère, cette unité est désormais brisée, le cœur de l’homme est partagé, la confiance mutuelle des époux est abîmée, leur serment est rompu et les termes de l’alliance qu’ils ont contractée sont désormais vides de sens. Il y a blessure, brisure, rupture. Et tout comme un royaume divisé contre lui-même ne peut subsister, un couple divisé en son sein ne peut subsister : il y a désormais une brèche qui autorise l’ennemi à s’y infiltrer pour venir achever la besogne. A la base de tout cela, il y a eu idolâtrie de son propre désir, de son propre appétit, et un déni flagrant de l’autorité de YHWH qui vous a commandé de ne pas commettre d’adultère, alors qu’il eut suffi, pour échapper à ce malheur, d’affirmer comme Yéchoua au désert :Il est écrit : Ne commets pas d’adultère.
A y regarder de plus près avec attention, vous vous rendrez aisément compte que tous les commandements, s’ils sont effectivement interconnectés, reposent essentiellement sur un seul : le tout premier. Un jour, un homme interrogea Yéchoua, en lui demandant quel était le plus important des commandements de la tora, et Yéchoua lui répondit :Tu aimeras YHWH ton d.ieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta force. C'est le premier et le plus grand commandement.
Effectivement, dès l’instant où vous choisissez de plaire à YHWH et à lui seul, il devient facile de dire non à tout ce qui peut lui déplaire et de répondre à l’adversaire :Il est écrit…
Phil EDENGARDEN © 2020