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ÊTES-VOUS CHRÉTIEN PRATIQUANT ?

Certaines personnes se disent chrétiennes non-pratiquantes, comme si être chrétien se résumait à être inscrit dans un registre paroissial ou à croire à certains dogmes à titre privé !

Hier après-midi, une voisine de religion catholique me confiait son chagrin à la mort d’une de ses amies. Voici ce qu’elle m’a dit au sujet de cette personne qui venait de disparaître : « Bien que non-pratiquante, c’était une vraie chrétienne. »

Je me suis aussitôt souvenu que, pour les catholiques romains, sont considérées comme «pratiquantes» les personnes qui se rendent régulièrement à la messe dominicale et qui, à l’occasion, vont confesser leurs péchés auprès d’un prêtre. Autrement dit, selon cette conception, sont pratiquants ceux qui recourent à ce que l’église catholique appelle « les sacrements ». Je me suis également souvenu qu’au sein du catholicisme, il existe différents degrés de pratique religieuse, qui distinguent les personnes qui se rendent une fois par an à la messe de minuit, de celles qui jeûnent durant les quarante jours qui précèdent leur fête de Pâques, c'est-à-dire le carême, ou encore de celles qui entrent en religion, font des vœux, portent un habit pénitentiel et passent quotidiennement plusieurs heures à prier dans une chapelle. Enfin, le top du top du catholique pratiquant, c’est la personne qui, en plus de sa pratique rituelle, est active dans le service des autres et engagée dans l’exercice des bonnes œuvres.

Bien-aimés, à quels signes allons-nous reconnaître un chrétien pratiquant ? A son assiduité aux études bibliques ? A sa présence régulière aux assemblées hebdomadaires ? Au fait qu’il verse régulièrement la dîme sur le compte en banque de la congrégation à laquelle il est affilié ? Au nombre de bibles qu’il distribue ou fait passer clandestinement en Corée du Nord ? Je vais sans doute vous choquer en affirmant que quelqu’un peut bien faire toutes ces choses et ne pas être un authentique chrétien pratiquant. Car les seuls chrétiens pratiquants sont ceux qui suivent Yéchoua, de tout leur cœur, de toute leur âme, de toutes leurs forces. Ce sont les personnes qui ont choisi de pratiquer la charité telle que cela nous a été enseigné par le maître et s’y exercent. Yéchoua n’a-t-il pas affirmé : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jean 13:35)

Ailleurs, dans l’évangile selon Jean, nous trouvons cette autre définition du croyant pratiquant. Dans son dialogue avec une femme samaritaine, Yéchoua dit : « Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le père demande » (Jean 4:23). Nous pouvons traduire l’expression « adorer le père en esprit » par adorer le père dans l’esprit saint, selon l’esprit saint, par l’esprit saint ; et nous savons que si « D.ieu est esprit » (Jean 4:24), « D.ieu est amour » (1 Jean 4:8). Adorer le père en esprit revient donc à aimer. Cela n’a rien à voir avec un quelconque rituel. Quant à l’expression « adorer le père en vérité », nous pouvons la traduire par adorer le père en Yéchoua, avec Yéchoua, par Yéchoua, bref, au nom de Yéchoua. Yéchoua n’a-t-il pas dit de lui-même : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au père que par moi » (Jean 14:6). Lorsque Pilate interroge Yéchoua et lui demande : « Qu’est-ce que la vérité ? » (Jean 18:38), la réponse se trouve devant lui, en la personne de Yéchoua qui, en silence, se laisse mener comme un agneau à l’abattoir, qui, sans mot dire, s’offre en rançon pour la multitude, qui, sans tambours ni trompettes, donne sa vie pour nous qui l’avons trahi, renié, méprisé, insulté, trompé, haï. Comme il l’a affirmé lui-même quelques heures plus tôt : « Nul n’a d’amour plus grand que celui-ci: qu’un homme donne sa vie pour ses amis » (Jean 15:13). Voilà donc ce que signifie adorer D.ieu en vérité. Cela n’a rien à voir avec un quelconque rituel.

Bien-aimés, ce que D.ieu nous demande de pratiquer, ce n’est pas une vaine religion mais c’est l’amour agape, la charité envers D.ieu et envers son prochain. Cela nous est enseigné par Yéchoua lorsqu’il dit : « Tu aimeras YHWH, ton D.ieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes » (Matthieu 22:37-40). C’est donc de cette manière-là, en aimant D.ieu et notre prochain, que nous entrons de plain-pied dans le royaume de D.ieu et que nous devenons des chrétiens pratiquants. Cela va de pair avec la pratique de l’amour des ennemis, avec la pratique du pardon qu’il nous faut donner sans mesure, avec la pratique de la générosité envers quiconque nous demande un soutien matériel, avec la pratique de la prière d’intercession pour les autorités, bref, avec la pratique de tout ce qui se trouve contenu dans l’évangile. Ce n’est donc pas quelque chose qui soit réservé au seul dimanche, mais c’est ici et maintenant.

Père, je te demande au nom de ton bien-aimé fils, Yéchoua, le Christ, de donner à la personne qui écoute cette exhortation en cet instant, selon la richesse de ta gloire, d'être puissamment fortifiée par ton esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite en plénitude dans son cœur par la foi. Seigneur, s’il te plaît, enracine-la, fonde-la dans l'amour, qu’elle puisse, avec tous les saints, comprendre quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour du Christ, qui surpasse toute connaissance. Je t’en prie, remplis la de toi-même, de sorte que sa pratique de l’amour ne soit pas comme quelque chose de forcé, mais comme le débordement d’une rivière impétueuse dont tu serais l’unique source. Ainsi soit-il.

Phil EDENGARDEN © 2018

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