Les sept fêtes de YHWH et leur sens prophétique
Elohim a institué sept fêtes religieuses pour rythmer la vie du peuple de l’alliance. Les rabbins juifs ont modifié cette liste au fil du temps, pour y adjoindre d’autres fêtes qui ne sont mentionnées nulle part dans la torah. Ils en ont également modifié le nom et l’ordre chronologique, alors que cet ordre et la spécificité de chacune de ces célébrations ont été voulus par Elohim. Ces « saintes convocations » sont, de surcroît, prophétiques et riches de sens.
INTRODUCTION
Outre la célébration hebdomadaire du chabbat’, il y avait, autrefois, sept fêtes bibliques. Dans l’ordre voulu par Elohim, ce sont:
- 1. Pessa[h] (Pâque) – Voir Exode 12,1-13, Nombres 9,1-5, Lévitique 23,5, Deutéronome 16,1-8
- 2. [H]ag Hamatzot’ (Fête des Azymes) – Voir Lévitique 23,6-8, Nombres 28,17-25, Deutéronome 16,3-4
- 3. Ha’omer resit’ (La Gerbe des Prémices) – Voir Lévitique 23,9-14, 1 Corinthiens 15,20
- 4. Chavouot’ (Pentecôte) – Voir Lévitique 23,15-22, Nombres 28,26-31, Deutéronome 16,9-12
- 5. [H]ag Hazikrôn terouah (La fête des Trompettes) – Voir Lévitique 23:23 à 25
- 6. Yom Kippour (Jour de l’Expiation) – Voir Lévitique 23:26 à 32 ; Lévitique 16
- 7. Soukkot’ (Les Tabernacles) – Voir Lévitique 23,33-43, Nombres 29, Deutéronome 16,13-15, 1 Rois 8,2, 65 & 66, Néhémie 8,13-18, Jean 7,2, 10, 37-39
Les sept fêtes de YHWH et leur sens prophétique
A présent, voyons dans le détail à quoi correspondent chacune de ces fêtes sur le plan prophétique:
1. Pessa[h] (Pâque)
En hébreu, Pessa[h] signifie passage , ce qui fait allusion au passage de l’ange d’Elohim au-dessus de l’Egypte au moment du jugement: seuls furent épargnés les enfants d’Israël qui, en réponse à l’appel d’Elohim, avaient aspergé le sang d’un agneau sur les linteaux de porte de leurs maisons (Exode 12).
Pour Israël, Pessa[h] signifiait sa libération de l'esclavage grâce à l’intervention miraculeuse d’Elohim, et le commencement d’une vie nouvelle sous la conduite de YHWH. Mais, à l’heure du jugement, le signe distinctif de la protection divine fut le sang de l'agneau couvrant le peuple: annonce prophétique du rachat et de la délivrance en Yéchoua Hamachia[h].
Près de seize siècles plus tard, en l'an 33 de notre ère, le jour même de la célébration du Pessa[h], s'accomplissait exactement le sens prophétique de cette fête: Yéchoua, l'Agneau d’Elohim, était mis à mort sur une croix, à l'heure même où, pour chaque famille qui allait célébrer le Seder de Pessa[h] (le repas commémoratif de la Pâque. Voir: → Ph. Espagne, "Jésus et le Seder", Ed. l'Oasis, 2017 ), on mettait à mort l'agneau du souvenir dans l’enceinte du temple de Jérusalem.
La mort de Yéchoua marquait la libération de tous ceux qui, l'ayant reconnu comme étant le Messager d’Elohim, son Envoyé, celui qu’avaient annoncé les prophètes, ont compris que seul son sang pouvait les purifier du péché et les délivrer de la mort spirituelle. C'est exactement ce que le prophète Yéchayahou (Esaïe) avait annoncé: Tel un agneau qu'on mène à la boucherie /…/ le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui /…/ Il a été frappé pour les péchés de mon peuple /…/ Il a porté les péchés de beaucoup d'hommes et il a intercédé pour les coupables
(Esaïe 53, 5+7+8+12).
Conscient de cette similitude entre l'agneau de Pessa[h] et la mort de Yéchoua Hamachia[h], l'apôtre Képha écrivit: Vous avez été rachetés par le sang précieux du Machia[h] comme par un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde et manifesté à la fin des temps
(1 Pierre 1,19-20). C’est un scandale pour la raison, mais, selon l'Ecriture, sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon des péchés. Et YHWH, prévoyant la mort expiatoire du Machia[h], annonça à Mochè ces paroles prophétiques, saisissantes de réalisme: Le principe vital de la chair gît dans le sang, et moi, je vous l'ai accordé sur l'autel pour procurer l'expiation à vos personnes, car c'est le sang qui fait expiation pour la personne !
(Lévitique 17,11).
Une fois passé le jugement de Pessa[h], ce fut une vie nouvelle qui commença pour Israël, tout comme, une fois accompli le jugement de Golgotha, c’est une vie nouvelle qui commence pour quiconque accepte de recevoir sa délivrance par le sang de l’Agneau d’Elohim, Yéchoua de Nazareth. Voilà pourquoi YHWH a précisé à Israël: Ce mois-ci...
(Ndlr: le mois de Nissan, au cours duquel eut lieu le Pessa[h]) ...sera pour vous le premier des mois de l'année
(Exode 12,1-2).
Cette fête est donc une célébration de notre rachat, de notre salut en Yéchoua Hamachia[h] et la commémoration de notre nouvelle naissance, du commencement de notre vie nouvelle en lui.
2. [H]ag Hamatzot’ (Fête des Azymes)
La fête des Azymes, ou pains sans levain, suit immédiatement la célébration du Pessa[h] et est souvent confondue avec elle, tout comme c’est le cas de la fête de la Gerbe des Prémices dont il sera question par la suite. Ces trois fêtes ont leur importance dans le calendrier d’Elohim, et il est indispensable de les distinguer les unes des autres pour en comprendre leur sens prophétique.
La fête des Azymes commence le soir même du Pessa[h], après l'immolation de l'agneau. Lors du Seder, c'est-à-dire le repas pascal, les enfants d'Israël mangent du pain sans levain, « en souvenir de la sortie d'Egypte », dit-on habituellement. Mais cette célébration est plus que commémorative: elle est d’une portée capitale sur le plan symbolique. De fait, sur cette table du Seder, à côté de l’os d’agneau grillé, se trouvent trois mazot’ (pains sans levain) posées les unes sur les autres. La tradition juive prétend que ces trois pains superposés représentent Avrahâm, Itz[h]âk et Ya’akov, mais cette explication est fantaisiste, car l'Ecriture présente le levain comme étant le symbole du péché (à cause de sa fermentation) et nous savons que les Patriarches ont tous péché. Ces pains sans levain doivent donc forcément signifier quelque chose de plus important !
En considérant attentivement l’absence de levain comme une expression de la sainteté, l’image prophétique devient évidente. Dans l'Ecriture, nous lisons: Saint, Saint, Saint est YHWH des armées, toute la terre est pleine de sa gloire
(Esaïe 6,3). Et en écho, nous lisons dans le livre de la Révélation: Saint, saint, saint est YHWH-Elohim, le Tout-puissant qui était, qui est et qui vient!
(Apocalypse 4,8).
Au cours du Seder, le chef de famille saisit la matza du milieu, la brise en deux, remet une partie entre les deux autres, et l'autre moitié, il l'enveloppe dans une serviette blanche qu'il pose sur son épaule, comme s'il transportait quelqu'un, se dirige vers le bout de la table, et après avoir soulevé la nappe, il y place la demi-matza enveloppée dans la serviette, comme s'il ensevelissait quelqu'un. Plus tard, à la fin du repas, il retourne chercher cette même moitié où elle était dissimulée, la sort du linge dans laquelle elle était enveloppée, la partage et la distribue à toutes les personnes qui sont autour de la table. Cette demi-matza que l’on mange à cet instant est appelée Aphikomen’, un terme grec que l’on traduit généralement par dessert des desserts. Mais ce mot mystérieux semble signifier bien plus que cela. Par étymologie, aphik signifie: fort, puissant, héros, et komen’ signifie: se lever, se réveiller, se redresser.
Vous savez que, la veille de sa mort, Yéchoua a tenu à célébrer, en avance, le Seder avec ses disciples, et c’est de cette manière qu'il l’a pratiqué. Mais au moment de manger cet Aphikomen’, il leur a dit: Ceci est mon corps qui est donné pour vous, faites ceci en mémoire de moi
(Luc 22,19). N'est-il pas bouleversant de reconnaître que ce pain brisé en deux et séparé de la totalité des pains sans levain symbolise, en réalité, le Machia[h], qui est sorti de la gloire des cieux, s’est incarné, a souffert, est mort et a été enseveli dans un linceul. Mais par sa résurrection, il est devenu le dessert des desserts, le pain de la vie éternelle, la manne cachée, exactement comme il l'avait annoncé lorsqu’il déclara: Je suis le pain de la vie /.../ ma chair est vraiment une nourriture /.../ celui qui me mange vivra par moi
(Jean 6, 35+55+57).
Cette fête des Azymes, juste après que l’on ait immolé l’agneau du Pessa[h], préfigure donc bel et bien la résurrection de Yéchoua Hamachia[h] et avive l’espérance de notre propre résurrection avec le Machia[h]. En lui, par lui et avec lui.
3. Ha’omer resit’ (La Gerbe des Prémices)
La fête de la Gerbe des Prémices, bien que se tenant durant la même semaine que les deux premières fêtes, représente la troisième étape du plan du salut tel qu’il a été prévu par YHWH et annoncé prophétiquement par les écritures.
Cette fête devait avoir lieu le troisième jour; selon les écritures, cela se déroulait le lendemain du chabbat’ (donc un dimanche). Il fallait alors que le Souverain-sacrificateur pénètre dans le sanctuaire pour y agiter, d’un côté et de l’autre, une gerbe de blé, prémices de la moisson. (Lévitique 23,11-12+15).
Ici encore, si l’on rapproche cette fête des événements historiques en lien avec le Machia[h], le symbolisme est évident: Yéchoua est mort dans l’après-midi du vendredi. On l’a ensuite enseveli rapidement, à cause du chabbat’ qui allait commencer. Puis il a reposé dans le tombeau pendant tout le chabbat et, le lendemain, il est ressuscité. A l’heure où le Souverain-sacrificateur agitait les gerbes des prémices de la moisson dans le sanctuaire, plusieurs personnes avaient déjà été témoins de cette résurrection et en avaient été bouleversées: elles furent les premières à professer l’avoir vu en vie. Impossible de rester incrédule devant l’évidence, quand un être se présente à vous vivant, quoique muni de son certificat de décès en bonne et due forme, et qu’il vous propose de toucher la plaie béante du coup de lance au cœur qu’on lui avait asséné pour l’achever… Et qui donc peut rester muet devant un événement aussi extraordinaire?
Yéchoua a déclaré, en parlant de lui-même: Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul, mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits
(Jean 2,24). Les fruits étaient symbolisés par les épis de la gerbe que le Souverain-sacrificateur avait agitée prophétiquement dans le sanctuaire, à l’occasion de cette fête. Les prémices de la moisson, ce furent d’abord les premiers témoins de la résurrection. Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là; ce n’était que le commencement. Les premiers témoins de la résurrection de Yéchoua n’étaient que les prémices d’une moisson abondante. Elohim a voulu que plus d’âmes entrent dans la gloire des cieux, que davantage de personnes se laissent rejoindre par le projet de vie et de bonheur dans l’amour qu’il a toujours eu pour ses créatures.
4. Chavouot’ (Pentecôte)
En hébreu, chavouot signifie semaines . La fête de Chavouot’ est donc la fête des Semaines. Il s’agit des sept semaines qui conduisaient au cinquantième jour après la fête de la Gerbe des Prémices (Lévitique 23,15-16). Ce jour-là, le Souverain-sacrificateur devait faire une nouvelle offrande à Elohim: il devait présenter deux pains dans le sanctuaire, et les y agiter d’un côté et de l’autre. Ces pains devaient être fabriqués avec deux dixièmes de fleurs de farine et cuits avec du levain
(Lévitique 23,16-17).
Ce grand jour de Chavouot’ de l’an 33, soit cinquante jours après la résurrection de Yéchoua, pendant que la foule assemblée au temple assistait à l'élévation des deux pains en question, cent-vingt disciples du Machia[h] s’étaient rassemblés dans un autre endroit de Jérusalem, dans la même chambre haute que celle où ils avaient célébré le Seder de Pessa[h] en présence de leur Maître. Cela faisait dix jours qu'ils attendaient là ce que le Machia[h] leur avait promis juste avant sont ascension dans les cieux: Vous recevrez, leur avait-il dit, une puissance, la roua[h] Hakodèch’ (le souffle saint), qui descendra sur vous, et vous serez mes témoins, à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre
(Actes 1,8). Survint alors, du ciel, un bruit semblable à un vent violent, des langues de feu leur apparurent, qui se posèrent sur chacun d'eux. Soudain, ils furent remplis de la roua[h] et ils se mirent à parler en d'autres langues. Suite au vacarme qui eût lieu, la foule accourut. Dans l'étonnement, tous se dirent les uns aux autres : Que signifie tout ceci?
(Actes 2,2+4+6+12).
En un instant une ancienne prophétie venait de s'accomplir: Après cela, je répandrai mon souffle sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes et vos jeunes gens des visions /…/ dans ces jours-là, je répandrai mon souffle /…/ alors, quiconque invoquera le nom de YHWH sera sauvé
(Joël 2,28-32).
Il est utile de noter que la foule qui accourut suite à cette manifestation de la puissance divine était composée de Juifs et de prosélytes, autrement dit des ressortissants des nations: ce sont là les deux pains présentés par le Souverain-sacrificateur. Etaient donc présentés dans le sanctuaire et les Juifs et les Gentils, tous pécheurs (puisque ces pains étaient fabriqués avec du levain) mais tous acceptés à l’intérieur de la maison de YHWH, entrant dans la même grâce et le même pardon, pour ne former qu’un seul peuple, car des deux, il n'en a fait qu'un. Comme il est dit dans la lettre de Paulos aux Ephésiens: Lui, Yéchoua, a renversé le mur de séparation
(Ephésiens 2,14-15).
Ce jour-là, Képha, le disciple à qui Yéchoua avait dit: Je te donnerai les clefs du royaume des cieux
(Matthieu 16,19), ouvrit symboliquement la porte de la nouvelle alliance lorsque, rempli du souffle saint, il s'écria: Hommes juifs et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l'oreille à mes paroles! C'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël: "Dans les derniers jours, oracle de YHWH, je répandrai mon souffle sur toute chair"/…/Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Yéchoua de Nazareth, cet homme à qui YHWH a rendu témoignage devant vous, par les miracles, les prodiges, les signes qu'il a opéré par lui au milieu de vous /... /Que toute la maison d'Israël sache donc avec certitude que YHWH a fait Maître souverain et Machia[h] ce Yéchoua que vous avez crucifié.
(Actes 2,15-16+22+36). Ce discours, prononcé sous la puissance de la roua[h] Hakodèch’, fit une telle impression que le nombre des disciples s'augmenta de 3.000 âmes
(Actes 2,41). Quelques jours plus tard, Képha ouvrit encore la porte de la grâce et du salut aux nations, en la personne de Corneille, un centurion romain, et tous les gens de sa maisonnée (Actes 10,1+47-48).
Tous furent baptisés dans la roua[h] Hakodèch’. Tous eurent donc un libre accès au cœur du Père, privilège réservé jusque-là au seul Souverain-sacrificateur qui, une fois l’an, était autorisé à pénétrer dans le Saint des saints de la maison de YHWH. Rappelez-vous que le jour de Pessa[h] de cette même année, le voile du temple, celui qui séparait le Saint des saints du Sanctuaire, s’était déchiré en deux, de haut en bas, au moment de la mort de Yéchoua sur la croix. Désormais, la che[h]ina, la manifestation de la présence divine, devenait accessible à quiconque était agréé à l’intérieur du Sanctuaire, tout comme l’étaient ces deux pains secoués à l’occasion de cette fête de Chavouot’.
Sur les sept fêtes annuelles, quatre ont déjà vu leur accomplissement prophétique dans l’Histoire. La cinquième est en train de s’accomplir sous nos yeux, tandis que les deux dernières vont arriver très rapidement: le retour du Machia[h] et l’établissement de son royaume de paix!
5. [H]ag Hazikrôn terouah (La fête des Trompettes)
La fête des Trompettes marque le début de dix jours de consécration et de repentance devant Elohim. Son nom vient de l'ordre de sonner des trompettes (Lévitique 23,24; Nombres 29,1-6). Après la destruction du temple de Jérusalem, le judaïsme a fait passer cette fête-ci à la première place de son calendrier liturgique, lui donnant le nom de Roch Hachana (tête de l’année), ce qui bouleverse complètement l’agencement prophétique voulu par Elohim.
Les trompettes dont il est question dans la torah ne sont pas ces cuivres que nous connaissons tous en Occident, mais des cornes de bélier que l’on appelle chofar. On les utilisait jadis au sein du peuple d’Israël pour sonner l’alarme. A dix jours de la fête du Yom Kipour, le Jour de l’Expiation, on soufflait dans le chofar pour appeler le peuple d’Elohim à dix jours d’introspection et de repentance; désignés quelquefois par jours de crainte.
Le son des trompettes devait préfigurer le Jour du Jugement à venir: Le grand jour de YHWH est proche, Il est proche, il arrive en toute hâte; Le jour de YHWH fait entendre sa voix
(Sophonie 1,14). Sonnez de la trompette en Sion! Faites-la retentir sur ma montagne sainte! Que tous les habitants du pays tremblent! Car le jour de YHWH vient; il est proche
(Joël 2,1).
Dans le Nouveau Testament, plusieurs passages nous parlent, eux aussi, de ce son de trompette qui annoncera le retour du Machia[h] et l’heure du jugement: Le Fils d’Homme paraîtra /…/ il enverra ses anges, avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents
(Matthieu 24,30-31). Le Maître souverain lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange et au son de la trompette d’Elohim, descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans la foi au Machia[h] ressusciteront premièrement. Ensuite nous, les vivants qui seront restés, nous serons tous ensembles enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Maître souverain, dans les airs
(1Thessaloniciens 4,16-17). Tous, nous serons changés en un instant; en un clin d'œil, à la dernière trompette
(Ndlr: c'est-à-dire la septième trompette dont parle Apocalypse 11,15) /…/ la trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés
(1 Corinthiens 15,52).
Sur le calendrier prophétique des temps, cette fête des Trompettes est donc bien à sa place en cinquième position, puisqu’elle annonce le retour du Machia[h] et l’heure du jugement final. Mais avant cette septième trompette qui sonnera la délivrance de beaucoup, il y en a d’abord six autres qui doivent sonner des heures graves dans un monde qui se trouve sous le coup du jugement. Or nous sommes, prophétiquement et historiquement, à l'époque de ces trompettes. Le son de celles-ci n’a pas la musicalité particulière du chofar, mais il résonne dans les airs par le truchement des ondes radio: pas un jour ne passe sans une évocation haut et fort dans les médias de calamités semblables à celles qui sont décrites dans la livre de la Révélation: cataclysmes, tremblements de terre à répétitions, pollution des mers et de la nature, épidémies mortelles, pénuries et famines, gouvernance mondiale, etcétéra. Combien il serait bon de réfléchir à tout cela, et de nous repentir d'avoir, par nos nombreux péchés, provoqué le juste courroux d’Elohim ! Faire, dès à présent, la paix avec Elohim est une nécessité urgente, car les événements se succèdent à une cadence rapide.
6. Yom Kippour (Le Jour de l’Expiation)
Yom Kippour signifie Jour de l'Expiation . Mais l’on traduit cela quelquefois par Jour du grand pardon , selon cette logique qui veut que l'expiation (les sacrifices) produit le pardon!
A l'époque du temple, ce pardon divin ne devenait effectif qu’à l’instant où le Souverain-sacrificateur avait pénétré dans le Saint des saints avec le sang des victimes et qu’il en avait aspergé le propitiatoire, c’est-à-dire le couvercle de l’arche d’alliance, à l’intérieur duquel étaient enfermées les tables de la Loi.
Or depuis près de vingt siècles, le Yom Kippour a perdu son vrai sens et sa vraie valeur puisque que les sacrifices ont cessé avec la destruction du temple, en l'an 70. Les chefs religieux ont bien essayé de remplacer cet état de chose en prétendant que le travail sur soi, les bonnes œuvres et la prière remplaçaient les sacrifices, mais c’est totalement faux !
Avez-vous réfléchi à cette anomalie: YHWH a ordonné la célébration du Yom Kippour et les sacrifices qui devaient l'accompagner, et pourtant, il a permis la destruction de l’autel des sacrifices indispensables à son accomplissement!? N'est-ce pas tout simplement parce qu'un sacrifice plus excellent a été réalisé une fois pour toutes en Yéchoua Hamachia[h] et qu’il n’y a donc plus lieu de le reproduire? Comme il est dit dans le livre d’EsaÏe: …mon serviteur, le Juste, justifiera beaucoup d'hommes, et il se chargera de leurs iniquités
(Esaïe 53,11).
Considéré sous l’angle du calendrier prophétique, le Yom Kippour ne peut pas être une répétition de Pessa[h]; il doit forcément s’agir d’autre chose. Etant donné qu’elle se place juste après les Trompettes, juste après l’appel à la repentance préparatoire au jugement d’Elohim sur le monde, cette sainte convocation ne peut être comprise que comme le Jour du jugement lui-même. C’est donc le moment où seront manifestées, dans toute leur splendeur, la magnanimité et la miséricorde de YHWH envers tous les élus. Car nous le savons pertinemment bien: devant le tribunal céleste, nous aurons tous à plaider « coupable » pour nos péchés, en laissant notre Paraclet, notre Avocat, Yéchoua Hamachia[h], prendre notre défense contre le réquisitoire du Satan pour la partie adverse. Ce dernier exigera une condamnation en bonne et due forme, avec un châtiment proportionné à toutes nos transgressions, ce qui serait bien mérité, avouons-le très sincèrement. Mais ne pouvant rien refuser à son Fils, le Père graciera quiconque aura authentiquement placé sa foi en Yéchoua, et nous serons alors acquittés et délivrés définitivement de la réalité du péché.
7. Soukkot’ (La fête des Tabernacles)
Cette fête est la dernière des sept et elle dure sept jours. C'est un temps de réjouissances, au cours duquel chaque famille séjourne en harmonie dans des cabanes de feuillage dont le toit laisse entrevoir le ciel et les étoiles, en y chantant joyeusement la louange de YHWH.
Au temps du second temple, le Souverain-sacrificateur allait chaque jour, muni d’une cruche en or, puiser de l'eau au réservoir du Chiloa[h] (ce qui signifie Envoyé). A son retour au temple, il versait l'eau sur l'autel, tandis que la foule chantait: Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut
(Esaïe 12,3). Or c'est justement à l’occasion d’une célébration de la fête de Soukkot’ que Yéchoua, faisant allusion à cette eau du Chiloa[h], annonça la merveilleuse effusion de la roua[h]: Le grand jour de la fête, Yéchoua se tenant debout s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son ventre!
(Jean 7,37).
Il y a, dans ces paroles du Machia[h], l’évocation d’une profusion, d’une abondance de grâces. Et cela correspond tout à fait l’esprit de cette fête en particulier. Cette plénitude sera la grande réalité dont les élus feront l’expérience après le retour du Machia[h] de toute la terre: dans ces temps messianiques, chacun vivra sereinement sous sa vigne et son figuier
(Michée 4,4), c'est-à-dire dans la prospérité, le repos, l’harmonie, la paix et la sécurité. C’est là le sens du mot « chalom ».
CONCLUSION
Ces sept fêtes annoncent, sur un mode prophétique, des événements qui doivent se dérouler au niveau de l’Histoire du monde, sur une période qui couvre plusieurs siècles. Certaines ont déjà vu leur plein accomplissement, d’autres l’attendent encore.
Si ces fêtes furent l’héritage exclusif du peuple juif jusqu’à l’avènement du Machia[h], si la pratique de toutes ces fêtes fut rendue impossible par la destruction du temple de Jérusalem en l’an 70 et la dispersion des Juifs parmi les nations, rien ne vous interdit de les commémorer, non pas selon le calendrier désordonné que les rabbins de Yabneh et leurs successeurs ont fabriqué de toutes pièces, mais en respectant l’ordre établi par Elohim lui-même, tel qu’il figure dans le livre du Lévitique. Au lieu de célébrer cette fête de noël, qui n’a rien de biblique et n’a pas été instituée par Elohim, les chrétiens pourraient tirer avantage à faire judicieusement mémoire de chacune de ces fêtes prophétiques qui rythment notre progression vers le jour J. A chacun revient de leur donner la forme et la signification les plus appropriées.
Calquée sur le plan du salut, voici ce que la liste de ces fêtes peut apporter comme structure à notre marche à la suite de Yéchoua Hamachia[h]:
- 1. La fête de la Pâque: sortir de l'Égypte du péché en se mettant à couvert sous le sang de l'Agneau qui purifie de tout péché.
-
2. La fête des Azymes: devenir tout entier, cœur, âme et corps, des pains sans levain, répondant en cela à la parole de Yéchoua, lorsqu’il dit:
Va, et ne pêche plus!
(Jean 8,11). - 3. La fête de la Gerbe des Prémices: vivre en nouveauté de création, au service du Maître, et se consacrer à lui comme un esclave s’en remet totalement au bon vouloir de celui dont il est la désormais la propriété exclusive.
- 4. La fête de Pentecôte: se laisser remplir du souffle divin et faire fructifier tous les talents que le Maître nous confie.
- 5. La fête des Trompettes: être un témoin fidèle, qui étudie attentivement la bible et en fait retentir la sonorité dans tous les aspects de sa vie.
- 6. La fête du Jour de l’Expiation: apprendre à se laisser façonner à l’image et à la ressemblance du Maître, renonçant à toute espèce de médiocrité. Se garder du monde et suivre un chemin de repentance.
- 7. La fête des Tabernacles: vivre en harmonie avec nos frères et sœurs dans la foi, car c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres que l’on reconnaîtra les vrais disciples de Yéchoua.
@ Phil Edengarden 2023