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GARDEZ LES YEUX FIXÉS SUR JÉSUS

Conférence de Jim CYMBALA

Traduction de l'américain © Phil EDENGARDEN 2020

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetant tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si aisément, poursuivons constamment la course qui nous est proposée… »

Ce passage de la lettre aux Hébreux mentionne deux choses en particulier :

Nous sommes engagés dans une course et nous devons terminer cette course. La course, c’est continuer à croire, à servir et à faire confiance en Jésus jusqu’au bout. Celui qui est endurant jusqu’à la fin sera sauvé. Mais attention, pour courir, il est impossible de le faire avec des charges. Aux jeux olympiques, personne ne fait la course en se chargeant d’un fardeau ou d’une valise. Au contraire, on se déleste au maximum pour être le plus léger possible et pour faciliter la course. Ces fardeaux que nous transportons avec nous sont donc des entraves. Et ces fardeaux s’entremêlent souvent avec les péchés, qui eux, nous lient. Il y a donc, d’une part, les fardeaux qui empêchent d’avancer, et, d’autre part, les péchés qui font que nous sommes empêtrés.

Les péchés, nous devons nous en débarrasser, nous devons les confesser, les donner à Jésus pour en être les vainqueurs par l’intermédiaire de Jésus, parce que les péchés nous font trébucher et nous empêtrent comme dans un filet. Attention : les péchés sont toutes ces choses que la bible définit comme mauvaises, et non pas ce que vous et moi pensons être mauvais. Ce que le créateur définit comme mauvais est mauvais. Ce n’est pas à vous de dire ou de penser que telle ou telle autre chose, c’est un péché.

Les fardeaux, par contre, sont des choses qui nous freinent. Or, certaines de ces choses sont légitimes. Ce ne sont pas des péchés, mais ce n’est pas bon pour courir. Ce sont des habitudes, des plaisirs, la manière avec laquelle vous passez le temps. Par exemple, le temps que vous passez devant la télévision ou le temps que vous passez à converser au téléphone. A chacun de s’interroger sur ce qui peut constituer un fardeau dans sa vie.

Je vous invite donc à vous demander ce qui peut vous retenir de courir comme votre créateur voudrait que vous couriez. Est-ce un fardeau par lequel vous gaspillez du temps ? Est-ce un péché non confessé, dont vous ne vous êtes pas repentis et qui permet au Satan de vous retenir en captivité ? Si vous vous rendez compte que vous ne courez pas à la bonne vitesse et que vous ne voyez pas ce qui vous retient, demandez à Jésus de vous le montrer, et débarrassez-vous en.

Imaginez que quelqu’un vous propose un morceau de gâteau citron-meringue juste avant que vous ne vous lanciez dans une course. Manger un morceau de gâteau à la meringue est-il un péché ? Non, aucun passage de la bible ne permet de l’affirmer. Mais cela constitue-t-il un fardeau ? Je peux vous garantir que vous ressentirez très rapidement que c’est un fardeau supplémentaire qui pèse sur votre estomac. Apprenons donc à nous décharger des fardeaux. La parole ne nous dit pas que c’est mal ou mauvais, mais cela ne nous aide pas à progresser librement.

« Poursuivons donc constamment la course qui nous est proposée », dit le texte de la lettre aux Hébreux, « en gardant les yeux fixés sur Jésus, le pionnier de la foi et celui qui l’a accomplie à la perfection, lui qui, au lieu de la joie qu’il avait devant lui, méprisant l’ignominie, a souffert la croix, et s’est finalement assis sur le trône, à la droite de D.ieu ».

Voila comment nous devons aller de l’avant : en gardant les yeux fixés sur Jésus, en restant concentrés sur la personne de Jésus, le pionnier de la foi et celui qui l’a accomplie à la perfection. Le texte ne dit pas de « notre » foi mais de « la » foi, parce que Jésus a mené une vie de foi et à conduit cette vie de foi à sa perfection. Le chapitre précédent de la lettre au Hébreux mentionne une liste de héros de la foi : Abraham, Moche et bien d’autres encore. Mais notre modèle absolu en matière de foi, c’est Jésus. Si vous cherchez un modèle de foi à imiter, n’allez pas imiter un autre homme comme vous et moi, mais imitez Jésus. Le texte nous dit qu’il est le pionnier de la foi, c'est-à-dire celui qui marche en avant de son peuple et lui ouvre la voie. Il est également celui qui accomplit la foi à la perfection.

Nous participons donc cette course en fixant les yeux sur Jésus. Nous ne pouvons pas courir sans garder les yeux fixés sur Jésus. C’est ce sur quoi je voulais insister par cette exhortation. Mais fixer quels yeux ? Ceux qui se trouvent au milieu de notre visage ? Non, nous ne pouvons pas le voir avec ceux-là ! C’est donc avec les yeux du cœur. C’est donc par la foi. Et quand nous fixons notre regard sur Jésus, cet acte de foi produit davantage encore de foi. Car en observant attentivement la personne de Jésus, en méditant à son sujet à partir de sa parole, je ne peux que constater à quel point Jésus est formidable, à quel point Jésus est grand, et cela vient immanquablement renforcer ma foi en sa personne.

Et que fait l’ennemi pour nous détourner de notre objectif ? Il tente d’attirer notre attention vers les circonstances de notre existence. Or, si vos yeux sont tournés vers les circonstances extérieures, vous ne pouvez pas garder les yeux fixés sur Jésus. Notre cœur ne peut rester focalisé sur deux choses en même temps. Si vous vous laissez captiver par ce que vous devez traverser, par ce que les gens disent et à quel point ils sont méchants, par tout ce qui se passe au travail, et qu’est-ce que les Nord-Coréens vont pouvoir faire avec une bombe à hydrogène, et quelles actions les mouvements terroristes sont-ils en train de fomenter, et comment se porte l’économie, et qu’en est-il des systèmes financiers dans le monde ??? Si vous fixez votre attention à toutes ces choses, vous allez connaître l’angoisse et la dépression.

Pourquoi ? Parce que rien de tout ça n’apporte la paix. Rien de toutes ces choses n’apporte la joie. Rien de tout cela ne peut apaiser votre esprit. Vous n’aurez la paix, la joie et la sérénité qu’en fixant les yeux sur Jésus. Les hommes et femmes dont la vie a été la plus en phase avec les évangiles gardaient toujours le regard rivé sur Jésus. C’était là leur secret.

Nous avons certes un tas de tâches à accomplir au quotidien, mais il nous faut sans cesse ramener notre attention sur Jésus. « Jésus, c’est toi ma vie, c’est toi mon sauveur, c’est toi ma force en ce jour, ce sont tes promesses qui me donnent la force, c’est toi qui me donnes la patience, c’est toi qui es tout pour moi. Jésus ! » Et si tout dans les circonstances de nos vies va à l’envers, nous n’avons qu’une seule chose à faire : regarder vers Jésus. « O Jésus, mes yeux sont tournés vers toi ! »

Marcher par la foi n’est donc rien d’autre que de fixer constamment les yeux sur Jésus. A partir de là, il sera possible de croire à ses promesses, de se remémorer sa grandeur, de le louer. Car il n’est pas possible de le contempler un certain temps sans s’écrier : « Alléluia ! » Cela nous permet d’éviter le découragement et de remporter la victoire sur toutes sortes de problèmes. Il n’est pas possible de vivre avec les yeux rivés sur Jésus si votre attention est captivée par tout ce qui vous arrive. Je vous exhorte donc à cesser immédiatement de garder les yeux fixés sur les circonstances de votre existence.

Vous pouvez également oublier de regarder vers Jésus à cause de vos propres limites. Ça, c’est une spécialité du Satan ! Et il va s’arranger pour vous faire croire que cela vous maintient dans l’humilité et que c’est un acte d’humilité que de regarder toutes les mauvaises choses que vous avez pu faire de par le passé et à quel point vous êtes faibles. Alors, prenez peut-être un bref instant pour regarder attentivement au-dedans de vous et balayez aussitôt tout cela d’un revers de la main, et puis revenez aussitôt fixer vos yeux sur Jésus. Car la bible ne nous dit pas de regarder nos péchés ni nos faiblesses mais de garder les yeux fixés sur Jésus. C’est la seule manière de participer à la course. Le Satan va vous souffler à l’oreille : « Tu n’es vraiment pas à la hauteur ! » Répondez-lui : « Ce n’est pas un scoop! Et pourtant, je ne suis déjà plus la même personne qu’avant ! »

Quand on lit les lettres de l’apôtre Paul, ce qui est remarquable, c’est qu’il ne nous exhorte pas à aller à l’église tous les dimanches. Sa seule préoccupation, c’est Jésus. Il nous le décrit : Jésus est notre sauveur, Jésus est notre maître, Jésus est notre justice, Jésus est notre sagesse, Jésus est plein de compassion, Jésus est doux et humble de cœur, Jésus est miséricordieux.

Pour terminer, je vais mentionner une autre chose que l’ennemi va faire quand vous menez une vie de foi, en fixant le regard sur Jésus, c’est d’orienter votre regard vers votre foi. Par exemple : Jésus, je te fais confiance… mais à quel point ? Je ne suis pas certain que ma foi soit solide. Les autres, tout autour, ont une grande foi mais ma foi à moi est très petite… Que va-t-il se passer si vous fonctionnez comme cela ? La bible ne nous dit pas de sonder notre foi, d’en évaluer la qualité ! La bible nous dit de fixer les yeux sur Jésus. Vous voulez que votre foi grandisse ? Cessez d’évaluer le degré de votre foi. C’est comme si quelqu’un jetait une semence en terre et s’en allait chaque jour creuser la terre, là où il avait planté la semence, pour voir si elle était en train de germer. Est-ce là le moyen d’obtenir une bonne récolte ? Non ! Lorsque vous avez semé, vous regardez le soleil et vous attendez la pluie que le créateur enverra.

Cessez de vous préoccuper de votre manque de foi. Tournez les yeux vers Jésus, c’est lui qui va faire croître votre foi et la consolidera. Jamais la foi ne grandit à force de la regarder. Ce n’est qu’en fixant les yeux sur Jésus, sur sa parole, sur sa bonté, que la foi ira grandissante. Enfin, ne fixez pas, non plus, votre attention sur les bénédictions qui vous sont faites. Charles Spurgeon dit un jour : « J’avais les yeux fixés sur Jésus, et la paix du ciel fondit sur moi comme une colombe, et elle demeura sur moi. Alors, intrigué, j’ai commencé à regarder cette colombe, et elle s’est envolée. » Ne vous préoccupez pas de l’onction. Concentrez-vous sur la personne de Jésus, qui est votre paix et le prince de paix. Même les bénédictions du ciel peuvent être un piège si notre attention reste focalisée sur elles, parce qu’on en vient à oublier celui qui en est le dispensateur.

Gardez donc les yeux fixés sur Jésus, avec la simplicité d’un petit enfant.


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