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EN QUETE D’EAU POUR VIVRE

Des eaux paisibles d’Elim aux eaux tumultueuses de Massa et Mériba

L’un des problèmes majeurs rencontré par le peuple hébreu qui venait de traverser la mer Rouge était le manque d’eau.
Au cours de leur voyage, nous dit le livre de l’Exode, ils trouvèrent une oasis avec 12 points d’eau et 70 palmiers (Exode 15:27). Le wadi Gharandal, que certains archéologues décrivent comme correspondant «assez bien» à cette oasis (autrement dit «pas tout à fait»), ne peut corroborer le récit biblique de manière convaincante, d’autant moins que cet ilot de verdure se situe dans le Sinaï égyptien, donc en Egypte.

Or à l’heure actuelle, il existe toujours une oasis comportant 12 puits et où continuent de pousser une centaine de palmiers. Elle se situe à une quinzaine de kilomètres de la mer Rouge, sur le territoire contrôlé par l’Arabie saoudite. Se peut-il que ce soit l’oasis où le peuple d’Israël était venu se restaurer? Tout, dans la configuration des lieux, permet de le penser. Etonnement, les autochtones continuent de désigner cet endroit par le même vocable que celui rapporté dans le livre de l’Exode : Elim.

Lorsque YHWH commanda aux enfants d’Israël de suivre Moïse dans le désert et que les réserves d’eau qu’ils avaient faites à Elim furent épuisées, ils eurent soif et commencèrent à murmurer contre YHWH, en reprochant à Moïse de les avoir fait sortir du pays d’Egypte où, hormis la liberté, ils n’avaient manqué de rien. YHWH donna alors l’instruction à Moïse de prendre son bâton et de frapper un rocher qui se trouvait devant lui, pour en faire sortir de l’eau : Voici, je me tiens là devant toi, sur le rocher, en Horeb; et tu frapperas le rocher, et il en sortira des eaux, et le peuple boira. Et Moise fit ainsi en présence des anciens d'Israël.

Dans son ouvrage intitulé Antiquité des Juifs, au premier chapitre du livre 3, l’historien Flavius Josèphe décrivit l’événement en affirmant qu’une ouverture était apparue dans le rocher après que Moïse l’eut frappé. Et dans la marge de la traduction anglaise qu’il fit de ce livre, William Whiston (1667-1752) écrivit, au sujet de ce rocher, qu’il était toujours visible à son époque. Or rien de tel n’a été découvert dans le désert du Sinaï égyptien.

Par contre, Jim et Penny Caldwell, un couple américain venu travailler en Arabie saoudite au début des années 1990, on trouvé une énorme pierre fendue de près de 15 mètres de haut, dressée de façon étrange au sommet d’une colline surplombant un paysage désertique. Ils ont constaté que, contrairement aux autres masses rocheuses qui recouvraient le sol de ce désert, les pierres qui se trouvaient en contrebas de ce rocher fendu étaient aussi lisses que des galets de rivière, comme si le passage de l’eau en avait érodé et poli la surface. Notons que, dans leur idiome, les autochtones appellent cet endroit L’eau de Moïse ou encore Le rocher fendu de Moïse.

Massa et Meriba

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